Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé jeudi sa gratitude particulière et sa compassion envers la population de la ville chinoise de Wuhan (centre), épicentre de l'épidémie du nouveau coronavirus.

"Les habitants de Wuhan et de la province du Hubei en général paient un grand prix. D'abord, je voudrais leur rendre hommage et les remercier pour leur coopération avec les mesures qui sont prises pour protéger le peuple, ainsi que le reste du monde", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Depuis le 23 janvier, Wuhan, chef-lieu de la province du Hubei, a été mis en quarantaine par les autorités chinoises pour contenir la propagation du virus vers d'autres régions du pays, ainsi que vers l'extérieur.

"Faire cela pour l'humanité est quelque chose qui va au delà des mots et je suis vraiment reconnaissant et fier de ce qu'ils font", a ajouté M. Tedros.

"J'étais à Beijing et j'aurais aimé me rendre à Wuhan. Mais je voudrais assurer les habitants de Wuhan que je leur rendrai visite un jour, très prochainement avec un peu de chance. En même temps, mon esprit est toujours avec eux et avec tous les autres qui luttent contre ce virus meurtrier", a-t-il assuré en ajoutant : "J'espère voir (le peuple de Wuhan), mais d'ici là, je lui adresse mes meilleurs voeux".

Lors de cette conférence de presse, le chef de l'OMS a également annoncé l'organisation d'un forum international les 11 et 12 février à Genève pour identifier les priorités de recherche et coordonner les efforts internationaux visant à trouver des thérapies et des vaccins contre le nouveau coronavirus.

Des scientifiques du monde entier, dont de la Chine, y assisteront afin d'accélérer le développement de tests de diagnostic efficaces, de vaccins et de médicaments.

L'un des principaux défis pour l'heure est de coordonner les bailleurs de fonds de la recherche pour soutenir les priorités clés, car nombre de donateurs veulent aider à lutter contre le virus, a fait savoir M. Tedros, ajoutant que l'OMS devait les encadrer pour soutenir les priorités convenues, au lieu de se disperser.

"Nous devons être guidés par les faits et non par la peur, par la science et non les rumeurs", a-t-il martelé, rappelant qu'il y avait des pratiques simples pour se protéger telles que se laver les mains fréquemment, se couvrir la bouche et le nez avec le coude quand on tousse ou éternue et observer une bonne hygiène.