Dernière mise à jour à 14h21 le 27/03
Un livre blanc publié mercredi révèle la sombre histoire du servage féodal au Tibet, critiquant le 14e dala? lama, puis les réactionnaires de la classe supérieure du Tibet, pour avoir tenté de maintenir l'ancien système.
"Pendant des siècles, le Tibet était régné par le servage féodal sous la théocratie. Des millions de serfs ont subi une exploitation cruelle et une oppression avant la réforme démocratique en 1959", indique le livre blanc intitulé "Soixante ans de réforme démocratique au Tibet", publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat.
Sous ce système, les trois principaux propriétaires fonciers (responsables gouvernementaux, nobles et lamas de rang supérieur dans les monastères) ont privé les serfs de tous leurs droits, eu droit de vie et de mort sur eux, monopolisé les terrains et paturages et d'autres moyens de production, selon le livre blanc.
Ils ont également possédé et asservi des serfs, les ont exploités avec des taxes et des imp?ts exorbitants et ont exercé un contr?le mental strict au nom de la religion, ajoute le livre blanc.
"Le servage est la forme d'esclavage la plus brutale dans la société féodale. C'est un système social barbare et arriéré en termes de développement économique, de démocratie politique ou de protection des droits de l'homme", selon le livre blanc.
"Jusqu'aux années 1950, l'existence du servage féodal a été à l'encontre du développement de l'histoire de l'humanité", indique le livre blanc, soulignant qu'un tel système entachait la civilisation et devait être éradiqué par l'histoire.
"Même s'ils savaient que le servage sous la théocratie touchait à sa fin, le 14e dala? lama et les réactionnaires de la classe supérieure au Tibet ne souhaitaient pas procéder à des réformes".
"Au contraire, ils ont essayé de maintenir le système de peur que la réforme ne les prive de leurs privilèges politiques et religieux, ainsi que de leurs énormes bénéfices économiques", selon le livre blanc.