Dernière mise à jour à 16h47 le 10/05
De nombreux pays du monde ont exprimé leur soutien à des négociations pacifiques concernant le litige entre les parties directement concernées en mer de Chine méridionale, s'opposant à l'internationalisation de la question.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov a récemment déclaré que tout désaccord concernant la mer de Chine méridionale devait être résolu par le dialogue et que les tentatives d'internationaliser l'affaire devaient être stoppées.
"Nous pensons que tous les pays impliqués dans les désaccords doivent respecter les principes de non-usage de la force et continuer à rechercher des solutions politiques et diplomatiques mutuellement acceptables", a indiqué M. Lavrov dans une interview conjointe tenue à Moscou avec des médias chinois, japonais et mongols.
Il a appelé les acteurs externes à ce dossier à arrêter de s'immiscer dans les négociations entres les parties concernées.
"Je suis convaincu qu'elles (les tentatives d'internationaliser la question) sont complètement contre-productives", a affirmé M. Lavrov. "Seules les négociations, auxquelles la Chine et l'ASEAN participent, pourront arriver au résultat souhaité, à savoir des accords mutuellement acceptables".
Le coeur des désaccords en mer de Chine méridionale entre Beijing et Manille a été provoqué par l'occupation illégale d'?les et de récifs chinois par les Philippines depuis les années 1970, ainsi qu'un problème de délimitation maritime.
L'arbitrage unilatéral des Philippines de ce différend viole les principes fondamentaux du droit international et porte atteinte à l'intégrité et à l'autorité de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Dans un communiqué publié à l'issue de la 14ème réunion des ministres des Affaires étrangères chinois, russe et indien en avril, les trois pays ont convenu que tous les différends devraient être résolus via la négociation et des accords entre les parties concernées.
Les ministres ont appelé au respect total de toutes les provisions de la CNUDM, ainsi que de la Déclaration de conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC) et du Plan d'action pour la mise en oeuvre de la DOC.
Dans la région Pacifique, la Chine a atteint le mois dernier un consensus avec le Brunei, le Cambodge et le Laos sur le dossier de la mer de Chine méridionale. Les quatre pays ont convenu que les différends territoriaux et maritimes devraient être résolus via des consultations et des négociations par les parties directement concernées, conformément à l'article 4 de la DOC.
Le Laos a convenu que le maintien de la paix, de la stabilité, de la coopération et du développement de la région de la mer de Chine méridionale est conforme aux intérêts communs des pays de la région, appelant les parties directement concernées à résoudre leurs différends de manière pacifique via la négociation.
Les Fidji ont appelé les parties directement concernées à rester engagées en faveur d'une résolution pacifique des différends via des consultations et négociations amicales, conformément aux accords bilatéraux et à la DOC, ajoutant que les corps judiciaires et d'arbitrage internationaux devraient complètement respecter la déclaration qui exclut l'arbitrage par d'autres pays dans le cadre de l'article 298 de la CNUDM.
En Afrique, le Soudan et la Gambie ont exprimé leur soutien envers la Chine. Le Soudan a appelé toutes les parties au conflit à trouver des solutions pacifiques, mettant l'accent sur l'article 298 de la CNUDM.
La Gambie a exprimé son soutien envers la position du gouvernement chinois, indiquant que l'arbitrage des Philippines est unilatéral et va à l'encontre de l'objectif et de l'esprit des accords bilatéraux et de la DOC, qui appellent à résoudre leurs différends via la négociation.