Les entrepreneurs brésiliens ont exprimé leur soutien à l'appel pour améliorer les liens économiques bilatéraux via la coopération de capacité industrielle lancé par le Premier ministre chinois Li Keqiang au sommet d'affaires sino-brésilien qui s'est tenu mardi.
Dans son allocution, M. Li a également souligné le potentiel d'un nouveau modèle de coopération bénéfique dans les industries logistique, électrique et informatique, modèle soutenu par des interactions saines entre les entreprises, les collectivités et les gouvernements, ainsi que par un financement élargi grace à des fonds, des crédits et des assurances.
La perspicacité de M. Li a été reprise par Thomaz Zanotto, vice-président du Comité supérieur du commerce extérieur relevant de l'Association Industrielle de l'Etat de San Paulo.
M. Zanotto a déclaré que l'industrie brésilienne se rétrécit et devient moins compétitive, présentant une forte dépendance en produits manufacturés importés et une énorme demande en capitaux pour améliorer ses infrastructures désuètes, alors que la Chine compte sur sa puissance industrielle.
Sergio Amaral, président d'honneur du Comité d'entrepreneurs Brésil-Chine, a convenu que les liens économiques bilatéraux sont à un tournant et "devraient aller au-delà de restrictions telles que se limiter au commerce ou à l'investissement dans certaines régions, ou dans un projet spécifique", et "devenir globaux", et donc stratégiques.
M. Amaral a déclaré que la nouvelle idée de coopération de capacité aidera à "tourner une nouvelle page de l'histoire" des liens économiques Brésil-Chine.
"Par le biais de l'investissement, la capacité industrielle de la Chine trouvera un nouveau débouché au Brésil", a-t-il indiqué, ajoutant que cette démarche aidera à stimuler l'économie brésilienne, apportant également des emplois et de la technologie.
Mardi, M. Li a signé des accords d'investissements avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff, accords qui, selon le quotidien régional O Estado de Sao Paulo, aideront à réaliser des projets d'infrastructures pour lesquels le gouvernement brésilien manque de ressources, ainsi qu'un projet de chemin de fer transcontinental.
Le projet de chemin de fer a impressionné Eduardo Parente, président de la compagnie brésilienne de logistique, PRUMO, qui le considère comme une solution globale qui profitera au Brésil comme à la Chine, avec un meilleur système de transport et de logistique, avec des co?ts d'exportation réduits pour le Brésil de même qu'une route commerciale pratique pour la Chine.
M. Li est arrivé lundi au Brésil pour une visite. Le Brésil est la première étape de sa tournée dans quatre pays d'Amérique latine, qui le conduira également en Colombie, au Pérou et au Chili.