Le peuple iranien, qui souffre depuis de nombreuses années de sanctions économiques sévères imposées par l'Occident, attend une règlement pacifique du différend qui perdure depuis 12 ans sur le programme nucléaire controversé du pays et apprécie les efforts persistants de la Chine dans ce sens.
Le peuple iranien suit de près et avec anxiété les pourparlers nucléaires à Vienne entre les puissances mondiales et l'Iran, et le r?le actif et constructif que la Chine a joué dans les cycles de pourparlers difficiles a rassuré de nombreux Iraniens.
M. Hashemi, un dipl?mé d'université qui ne peut travailler que comme auxiliaire de magasin à cause de la morosité de l'économie iranienne, a déclaré avoir remarqué que les efforts de la Chine pouvaient généralement apporter des résultats positifs.
Bien que M. Hashemi ne soit pas un analyste politique, son point de vue est partagé par Sadeq Zibakalam, professeur en science politique à l'Université de Téhéran.
La Chine peut jouer un r?le positif dans les négociations sur le nucléaire, car l'Iran et les Etats-Unis lui font confiance et elle peut convaincre les deux pays de parvenir à un compromis, a noté M. Zibakalam.
PROMOUVOIR DES SOLUTIONS FLEXIBLES ET PACIFIQUES
Bien que l'Iran et le groupe P5 + 1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) aient tenu de nombreuses rondes de pourparlers, des différends importants subsistent entre les négociateurs, qui les empêchent de parvenir à un accord global pour mettre fin à l'impasse sur la question du nucléaire.
Afin de maintenir les discussions, la Chine a adopté une approche diplomatique souple pour encourager les négociateurs à émettre des réflexions plus approfondies sur cette question qui dure depuis longtemps.
Lors des négociations de Vienne, quand il était clair que l'Iran et certaines puissances ne pourraient pas parvenir à un accord, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a encouragé toutes les parties à prolonger le délai et à maintenir les négociations en cours.
Deux possibilités se présentent : l'une est que toutes les parties concernées franchissent une étape cruciale et travaillent à la recherche d'une solution globale définitive, et l'autre est de prolonger les pourparlers, puisque la question implique beaucoup d'aspects professionnels et techniques qui nécessitent des discussions approfondies, a déclaré M. Wang Yi.
"Si nous ne disposons pas de suffisamment de temps ici, je pense que toutes les parties concernées continueront à réfléchir si nous pourrions prolonger la durée de ces négociations et de combien de temps", a indiqué M. Wang aux journalistes à Vienne.
Suite à l'accord sur la prolongation des négociations jusqu'au 30 juin 2015, Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a appelé les parties concernées à préserver la dynamique des négociations, à trouver un consensus étape par étape et réciproque et à s'efforcer de conclure un accord sur le nucléaire global et mutuellement bénéfique dans les plus brefs délais.
IMPORTANT MEDIATEUR DANS LES POURPARLERS SUR LE NUCLEAIRE
Depuis la prise d'otages américains survenue pendant la Révolution islamique de 1979 qui avait renversé le Shah Pahlavi d'Iran, qui était parvenu à restaurer sa monarchie grace à un coup d'Etat fomenté par les Etats-Unis, Téhéran et Washington se considèrent comme des adversaires.
L'hostilité entre les deux pays a joué un r?le important dans l'escalade des tensions sur la question du nucléaire iranien et est également devenue un obstacle majeur dans les pourparlers de Vienne. Malgré les difficultés évidentes, la Chine a activement joué un r?le de médiateur entre Téhéran et Washington lors de ces cycles de négociations difficiles.
La position impartiale et pragmatique adoptée par la Chine s'est avérée efficace pour atténuer les différends entre l'Iran et les puissances occidentales.
"Avec une position impartiale, la Chine a participé à plusieurs séries de médiation entre les parties, en particulier entre l'Iran et les Etats-Unis, afin de réduire les écarts et de faciliter la compréhension mutuelle", a déclaré M. Wang aux journalistes à Vienne en novembre.
La Chine peut jouer un r?le de liaison "entre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le secrétaire d'Etat américain John Kerry" pour ouvrir la voie vers un accord dans les négociations sur le nucléaire en cours, a indiqué M. Zibakalam à Xinhua.
La Chine peut persuader l'Iran et les Etats-Unis de parvenir à un compromis, par exemple, sur le réacteur à eau lourde d'Arak de l'Iran, et elle peut également convaincre Téhéran de faire des concessions en échange d'une aide à l'Iran dans de nombreux domaines, dont la construction de projets, a ajouté l'expert iranien.