La souveraineté et l'intégrité territoriale font partie des intérêts fondamentaux de la Chine, et tout espoir de compromis, même infime, sur la question des ?les Diaoyu est absurde.
"Nous ne ferons aucun compromis, ni ne reculerons ou ne marchanderons concernant le territoire et la souveraineté. Nous ne tolérerons jamais de violations, même les plus petites, à leur égard", a indiqué en avril le ministre chinois de la Défense nationale Chang Wangquan après son entretien avec le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel en visite en Chine.
Les intérêts fondamentaux sont généralement ceux qu'un gouvernement est prêt à défendre par la force.
Un livre blanc publié en 2011 et intitulé "Développement pacifique de la Chine" souligne que le pays possède la ferme volonté de maintenir ses intérêts fondamentaux, lesquels comprennent la souveraineté de l'Etat, la sécurité nationale, l'intégrité territoriale et la réunification nationale.
Comme chacun le sait, les ?les Diaoyu font depuis toujours partie du territoire chinois, et la Chine possède une souveraineté incontestable sur celles-ci.
La question des ?les Diaoyu est un problème vieux de plusieurs décennies, mais les tensions se sont accentuées après la décision japonaise de modifier le statu quo en "nationalisant" une partie des ?les en 2012.
Pour la Chine, un tel acte est absolument inacceptable, car il constitue non seulement une violation de l'accord tacite entre les deux pays de laisser les générations futures résoudre ce différend, mais représente aussi un plan unilatéral et substantiel visant à dérober ces ?les à la Chine.
Depuis, les relations entre ces deux voisins d'Asie de l'Est sont au plus bas, mais c'est le Japon, et non la Chine, qui en porte la responsabilité.
Les questions liées à la souveraineté et au territoire font partie des intérêts fondamentaux de chaque pays dans le monde. Il n'existe aucune possibilité de compromis ou de concession. La Chine ne changera pas de position, même si le Japon recherche le soutien d'autres pays.
En avril, les Etats-Unis et le Japon ont publié un communiqué à l'issue de l'entretien à Tokyo entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, stipulant que les ?les Diaoyu étaient couvertes par le Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les Etats-Unis et le Japon.
Ce traité de sécurité américano-japonais, une conséquence de la guerre froide, est inapproprié et viole les normes fondamentales régissant les relations internationales, car il nuit aux intérêts d'un pays tiers.
La Chine a exprimé sa profonde inquiétude concernant ce communiqué conjoint, exhortant les Etats-Unis et le Japon à abandonner leur mentalité héritée de la guerre froide.
Il est désormais évident que le Japon, au lieu de s'efforcer d'apaiser les tensions, porte atteinte à la sécurité régionale.
La Chine est déterminée à défendre "chaque centimètre" de son territoire et exclut toute possibilité de compromis concernant ses différends historiques et territoriaux avec le Japon.
En outre, il est important de noter que la Chine de 2014 n'est plus celle de 1894, l'année où le Japon a lancé la première guerre sino-japonaise, durant laquelle la Chine fut vaincue.
Cependant, en tant que nation recherchant un développement pacifique, la Chine espère résoudre les différends de manière appropriée, au travers de négociations et de consultations.