La Zone d'identification de la défense aérienne (ZIDA) récemment établie par la Chine ne provoquera pas de tensions régionales, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
"La ZIDA chinoise en mer de Chine orientale ne cible aucun pays ou objectif spécifique. Il s'agit d'une mesure visant à permettre à la Chine d'exercer efficacement son droit de défense", a indiqué M. Qin lors d'une conférence de presse régulière.
Cette zone n'a pas affecté l'ordre des vols et le droit de survol normal depuis son établissement samedi dernier, a souligné M. Qin.
"Si des préoccupations ont émergé à l'égard de la situation, c'est par la faute de certains pays", a-t-il indiqué.
Il a réfuté les critiques du Japon sur la ZIDA chinoise, qualifiant cette attitude de "déraisonnable" et de fondée sur "des arrières-pensées".
Le Japon a créé sa ZIDA en 1969 et l'a déjà élargie par deux fois.
"Le Japon peut-il dire s'il a une ZIDA ? A-t-il négocié avec d'autres pays avant de l'établir et de l'élargir ? Quelle est la taille de sa ZIDA ?" a demandé le porte-parole.
M. Qin a réitéré l'adhésion de la Chine à la voie du développement pacifique.
"Bien que des différends territoriaux et maritimes existent entre la Chine et certains pays, nous voulons les résoudre au travers de moyens pacifiques et de négociations amicales", a-t-il poursuivi.
En réponse à une question portant sur la zone de chevauchement des ZIDA chinoise et japonaise, Qin Gang a expliqué que la Chine souhaitait renforcer la communication pour assurer conjointement la sécurité des vols.
En ce qui concerne les disputes autour des ?les Diaoyu, le porte-parole a attribué les difficultés actuelles au fait que la partie japonaise a toujours esquivé la tenue de véritables négociations avec la Chine.
"Nous espérons que le Japon ne fera pas qu'évoquer le dialogue, mais réalisera également des efforts concrets", a-t-il déclaré.