Dernière mise à jour à 09h09 le 02/08
Les autorités de la transition en Guinée ont déclaré s'abstenir d'appliquer les sanctions prises par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) contre le Niger après le putsch militaire dans le pays.
Dans un communiqué publié lundi, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a déclaré qu'il "s'abstient d'appliquer les sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les autorités nigériennes et exhorte la CEDEAO à revenir à des meilleurs sentiments".
A l'issue d'un sommet extraordinaire organisé dimanche, les dirigeants de la CEDEAO ont demandé la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum et le retour à l'ordre constitutionnel dans un délai d'une semaine, sans quoi elle se dit prête à prendre toutes les mesures nécessaires y compris l'usage de la force.
Le CNRD a réaffirmé "sa vision panafricaniste" tout en apportant son soutien et sa solidarité à la population nigérienne.
Selon les autorités guinéennes, les sanctions de la CEDEAO, la fermeture des frontières et une éventuelle intervention militaire au Niger ne sauraient être une solution au problème actuel, mais risque plut?t d'entra?ner "un désastre humain dont les conséquences dépasseraient les frontières nigériennes".
Toute intervention militaire sur le territoire nigérien entra?nerait de facto la dislocation de la CEDEAO, a souligné le CNRD.