Le président nouvellement élu du Kenya, William Ruto, a déclaré lundi que son administration donnerait la priorité au redressement économique, à la paix, à la réconciliation et à l'unité dès qu'il aurait prêté serment la semaine prochaine.

Dans une adresse à la nation diffusée par la télévision peu après que la Cour suprême a confirmé son élection en tant que cinquième président du Kenya, M. Ruto s'est engagé à transformer l'économie, à garantir une croissance équitable et à unir le pays après une campagne électorale particulièrement agitée.

"Notre marche vers la transformation de l'économie du pays et vers l'ouverture des opportunités à tous, indépendamment de leur origine ethnique, de leur croyance, de leur sexe et de leurs opinions politiques, a désormais commencé", a déclaré M. Ruto à Nairobi, la capitale kényane.

M. Ruto, qui aura 56 ans le 21 décembre 2022, a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par le président de la Commission électorale indépendante (IEBC) le 15 ao?t. Il a recueilli 7,17 millions de voix, soit 50,49% des 14,1 millions de votes exprimés au cours du scrutin du 9 ao?t.

Son rival immédiat, le vétéran de la politique et leader d'opposition Raila Odinga, a recueilli 6,9 millions de voix, soit 48,85% des suffrages exprimés. Il a cependant contesté la victoire de M. Ruto, invoquant des malversations électorales.

M. Ruto, qui entre dans l'histoire en devenant le premier président du Kenya à être élu dès sa première tentative, a juré de tendre la main à ses concurrents politiques pour construire un pays uni, prospère et démocratique.

"Maintenant que ce long cycle électoral est arrivé à son terme, je vais tendre une main amie à mes dignes concurrents afin de construire une société d'espoir, d'opportunités et de progrès", a affirmé M. Ruto.

Il a déclaré que pendant les cent premiers jours de son mandat, il mettrait en ?uvre un programme ambitieux pour lutter contre le ch?mage des jeunes et atténuer les pressions inflationnistes qui pèsent sur les ménages.

M. Ruto prend les rênes du pouvoir à un moment où les Kényans subissent le choc d'un ralentissement économique, accompagné d'une sécheresse prolongée et de perturbations liées à la pandémie et à la crise ukrainienne.