Dernière mise à jour à 08h44 le 08/06
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a lancé mardi un appel à un financement d'urgence afin d'éviter "l'explosion des décès d'enfants" qui se profile en Afrique de l'Est si la communauté internationale n'agit pas immédiatement.
La directrice régionale adjointe de l'UNICEF en Afrique australe et orientale, Rania Dagash, a déclaré que plus de 1,7 million d'enfants en Ethiopie, au Kenya et en Somalie avaient besoin d'être traités de toute urgence contre la malnutrition aigu? sévère.
Le co?t des aliments thérapeutiques que l'agence des Nations Unies utilise pour traiter ces enfants devrait augmenter de 16 % dans le monde au cours des six prochains mois, ce qui signifie que l'UNICEF aura besoin d'environ 12 millions de dollars supplémentaires en Afrique de l'Est, a-t-elle indiqué.
Elle a souligné que l'UNICEF et d'autres agences avaient tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme quant à cette crise, et a félicité les donateurs qui ont permis aux agences des Nations Unies de commencer à y répondre.
La communauté internationale - dont notamment le G7, qui se réunira en Allemagne en juin - doit engager dès à présent des financements supplémentaires pour sauver des vies, a souligné Mme Dagash.
L'UNICEF, qui vient d'achever une visite en Somalie, a en outre indiqué que les enfants somaliens vivaient désormais en première ligne de la crise climatique.
Quatre saisons des pluies consécutives se sont ainsi avérées insuffisantes en l'espace de deux ans, tuant le bétail, détruisant les cultures et asséchant les sources d'eau, a indiqué l'ONU.
Cette année, dans certaines des régions les plus touchées de la Corne de l'Afrique, trois fois plus d'enfants sont déjà morts de malnutrition aigu? sévère que sur l'ensemble de l'année précédente.
"Entre février et mai, le nombre de ménages sans accès fiable à une eau propre et salubre a presque doublé, passant de 5,6 à 10,5 millions", a également déclaré Mme Dagash.
Les enfants de la Corne de l'Afrique sont également menacée par la guerre en Ukraine, la Somalie important à elle seule 92 % de son blé de Russie et d'Ukraine, a fait remarquer Mme Dagash.
"La guerre exacerbe la flambée des prix mondiaux des denrées alimentaires et du carburant, ce qui signifie que de nombreuses personnes en Ethiopie, au Kenya et en Somalie ne peuvent plus se procurer les denrées de base dont elles ont besoin pour survivre", a indiqué Mme Dagash.