Dernière mise à jour à 09h55 le 26/11
Des dizaines de femmes et de filles vivant dans des zones de conflit armé au Cameroun connaissent une augmentation des violences les visant dans leurs communautés, s'est inquiétée mercredi la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa.
"Il est très regrettable que la violence reste une réalité dans notre pays. Les conflits ont accru la résurgence de la violence. La violence est donc en hausse dans notre pays", a-t-elle dit à des journalistes à Yaoundé, la capitale, à l'occasion du lancement officiel des 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre.
Mme Abena Ondoa a estimé que le conflit séparatiste dans la région anglophone du pays, le terrorisme de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord et l'afflux de réfugiés centrafricains dans l'est du Cameroun ont alimenté une recrudescence des violences à caractère sexuel dans son pays, avec des victimes obligées de passer plus de temps avec leurs agresseurs et empêchées de chercher la sécurité ailleurs.
"La situation a été aggravée par l'arrivée de la pandémie de COVID-19 et tous ces facteurs ont vraiment accru la vulnérabilité des femmes et l'existence de la violence sur les femmes et les filles", a souligné la ministre, ajoutant qu'en dépit de cette hausse, le Cameroun a fait des progrès dans l'élimination des violences fondées sur le genre grace aux instruments juridiques qui punissent le viol, les mutilations génitales féminines et l'adultère par les hommes.
"Nous travaillons également en étroite collaboration avec les forces de l'ordre. Ils ont un bureau de genre où les victimes de violences peuvent venir et dénoncer la violence à leur encontre", a-t-elle fait savoir.
Initiative onusienne, les 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre sont une campagne internationale annuelle qui débute chaque 25 novembre, date de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Jusqu'au 10 décembre, elle se consacre à sensibiliser à la nécessité de prévenir et d'éliminer les violences envers les femmes et les filles.