Dernière mise à jour à 10h11 le 18/06
A Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, les travaux de construction du futur siège du Centre africain de contr?le et de prévention des maladies (CDC Afrique), financé par la Chine, qui ont débuté en décembre dernier, se poursuivent à grande vitesse.
"La plupart des travaux techniques de base sont déjà terminés" et "le projet est en train de prendre forme", s'est réjoui Fantahun Hailemichael, coordinateur du projet de siège du CDC Afrique à l'Union africaine (UA), lors d'un récent entretien avec Xinhua.
Selon l'expert chevronné de l'UA, les pays africains en particulier et le continent en général ne disposent pas des capacités adéquates, ce que la pandémie de COVID-19 a cruellement mis en évidence avec le nombre total de cas positifs confirmés dépassant la barre de 5 millions sur le continent.
Le projet de siège du CDC Afrique, "résultat du soutien généreux de la Chine (envers) l'Afrique en tant que véritable partenaire de confiance des pays africains et de l'UA", "envisage d'améliorer les services de santé publique en Afrique, notamment en termes de renforcement des capacités (du continent) à contr?ler et gérer les maladies infectieuses", a-t-il noté.
Le démarrage en avance des travaux de construction du siège du CDC africain figure parmi les promesses faites par la Chine lors du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19 qui s'est tenu par liaison vidéo le 17 juin 2020. A cette occasion, la Chine s'était engagée à ce que les pays africains soient "parmi les premiers" à bénéficier des vaccins chinois, à y dépêcher des groupes d'experts médicaux, ainsi qu'à favoriser les partenariats entre h?pitaux chinois et africains, entre autres, dans l'objectif de batir conjointement une communauté de santé Chine-Afrique pour tous.
Malgré ses capacités de production limitées et une demande domestique considérable, la Chine a tenu ses promesses. Selon les chiffres officiels, elle a fourni et fournira des vaccins à plus de 30 pays africains qui en ont besoin.
Les 46 équipes médicales chinoises présentes dans les pays africains se sont lancées immédiatement dans le combat local contre le virus. Les 15 groupes d'experts médicaux chinois dépêchés sur le continent et les h?pitaux chinois jumelés en urgence avec 43 h?pitaux africains ont apporté à l'Afrique du savoir-faire, des solutions et du matériel sanitaire, a rappelé en mai le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi, lors d'un débat public du Conseil de sécurité des Nations unies par liaison vidéo.
La Chine a pris des engagements tangibles pour appuyer l'Afrique dans sa lutte contre la pandémie, tenant ses promesses de faire des vaccins un bien public mondial, a estimé Cavince Adhere, un expert en relations sino-africaines basé à Nairobi.
L'expert a aussi apprécié l'engagement de la Chine d'aider l'Afrique à produire des vaccins contre la COVID-19. En mai, l'Egypte a re?u un premier lot de matières premières pour fabriquer le vaccin CoronaVac, devenant ainsi le premier pays africain à coopérer avec la Chine en matière de production des vaccins contre le nouveau coronavirus.
Après avoir répondu aux besoins de l'Egypte, les vaccins qui y seront produits pourront être exportés vers d'autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique afin d'aider à lutter contre la pandémie. Les efforts conjoints des deux pays dans la lutte contre la COVID-19 ont non seulement approfondi l'amitié traditionnelle et la confiance politique mutuelle, mais servi d'exemple pour la communauté internationale, a noté la ministre égyptienne de la Santé, Hala Zayed.
Dans le même temps, la Chine a signé des accords d'allègement de la dette avec nombre de pays africains dans le cadre de l'Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI) et a décidé d'annuler les prêts à taux zéro accordés aux 15 pays africains qui doivent arriver à échéance à la fin de 2020, ce qui représente le montant le plus important d'allègement de la dette mis en ?uvre par un pays membre du G20.
La Chine a assumé sa responsabilité en tant que grand pays en déployant davantage d'efforts pour aider les autres à endiguer la pandémie. L'esprit d'une communauté de santé pour l'humanité qu'elle propose est "quelque chose qui est très progressif et a vu beaucoup d'acceptation et de résonance appréciées dans le monde entier", a noté M. Adhere.
"Je pense donc que le multilatéralisme est la voie à suivre, et comme le propose la Chine, vers un esprit de partage qui permettrait de parvenir à une prospérité partagée par l'ensemble de l'humanité", a-t-il ajouté.