Dernière mise à jour à 10h12 le 18/11
Le projet de loi de finances de l'Algérie pour l'exercice 2021 a été adopté mardi par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement).
L'approbation de ce projet de loi intervient dans un contexte économique et sanitaire particulier, lequel traverse le pays suite à la chute des prix du pétrole conjugué à la crise sanitaire mondiale.
En effet, à l'exception du Mouvement de la société pour la paix (MSP, parti islamiste) qui a voté contre le texte estimant que le projet "n'apporte pas de solutions fortes pour faire face à la crise économique et sanitaire", la loi a été adoptée à la grande majorité.
En termes chiffrés, la loi de finances 2021qui s'est basée dans ses calculs sur un baril de pétrole à 40 dollars, table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 4%, selon les estimations de cl?ture pour l'exercice 2020.
Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4 % en 2021, 3,37 % en 2022 et 3,81 % en 2023.
Les dépenses budgétaires totales prévues passeront de 7.372,7 milliards de dinars (57,26 millions USD) dans la LFC 2020, à 8.113,3 mds de DA (63,02 millions USD) en 2021.
Le déficit budgétaire prévu pour l'année 2021 devra augmenter à 13,57 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020.
Pour l'inflation, la loi de finances 2021 prévoit "une légère accélération" en 2021 pour atteindre 4,5 %.
Concernant l'évolution de la valeur de la monnaie nationale, leprojet de loi de finances prévoit un taux moyen de change annuel de 101,42 dinars contre un dollar américain pour l'année 2021.
Le projet sera soumis lors des prochains jours au Conseil de la Nation (chambre haute du parlement) avant d'être signé par le président de la République et publié au journal officiel.