Dernière mise à jour à 09h08 le 08/01
A l'issue de consultations lundi avec le conseil de sécurité à New York, l'envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a demandé aux pays impliqués dans ce pays de cesser leurs ingérences dans la crise actuelle.
Dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début du déploiement de soldats turcs en Libye en soutien au gouvernement d'union nationale basé à Tripoli et menacé par une offensive de l'Armée nationale libyenne, soutenue par la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte.
Ghassam Salamé, chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), s'est entretenu avec des journalistes à New York, à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.
Cette réunion a eu lieu après que des dizaines de cadets ont été tués au cours du week-end dans une attaque de drones contre une académie militaire à Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l'ONU.
"Ce que j'ai demandé au Conseil de sécurité, et ce que j'ai demandé à ces pays, est très clair : restez en dehors de la Libye. Il y a suffisamment d'armes en Libye. Ils n'ont pas besoin d'armes supplémentaires. Il y a suffisamment de mercenaires en Libye, alors arrêtez d'envoyer des mercenaires comme c'est le cas actuellement avec des centaines, voire des milliers, entrant dans le pays récemment", a-t-il dit.
"Il existe une résolution appelant à un embargo sur les armes en Libye. Ceux qui ont voté pour cette résolution ont nécessairement besoin de la mettre en ?uvre. Si tout le monde viole l'embargo sur les armes, c'est un problème. Mais si ceux qui l'ont voté le violent, c'est un problème encore plus grave", a-t-il ajouté.
L'envoyé de l'ONU a décrit la situation actuelle en Libye comme "particulièrement difficile" et "sombre".
M. Salamé a souligné qu'il n'y avait pas de solution militaire à ce conflit, qui pourrait avoir un impact sur les pays voisins fragiles. L'ONU est déterminée à trouver un moyen de sortir de la situation actuelle, a-t-il déclaré.