Dernière mise à jour à 09h18 le 24/12
"La Tunisie aura un nouveau gouvernement au cours de la semaine prochaine", a annoncé dimanche le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, lors d'une brève conférence de presse.
S'adressant aux journalistes, après une série de réunions dans la banlieue nord de Tunis avec quatres chefs de partis politiques les plus influents au parlement, M. Jemli a assuré que "d'autres scénarios sont évocables pour interagir avec les décisions de certains partis qu'il avait précédemment invités à participer à la coalition gouvernementale, à savoir le parti islamiste Ennahdha (majoritaire), le Mouvement démocrate, le Mouvement du peuple et le parti Tahya Tounes (Vive la Tunisie).
Plus t?t dans la journée de ce dimanche, le Courant démocrate (22 sièges au parlement) ainsi que le Mouvement du peuple (16 sièges) ont déjà confirmé, officiellement, qu'ils ne feront pas partie du nouveau gouvernement et qu'ils s'aligneront dans l'opposition.
M. Jemli a ajouté qu'il avait préparé plus de trois scénarios portant sur la formation de son prochain gouvernement, en affirmant: "quiconque se prépare à former un gouvernement doit prévoir toutes les possibilités probables et définir également un premier, deuxième, troisième et quatrième scénarios", a-t-il dit.
Lors d'un point de presse, ce dimanche, Hatem Malki, dirigeant du Parti Qalb Tounes (C?ur de Tunisie, deuxième parti au parlement avec sièges), a appelé Ennahdha à accélérer la formation du gouvernement, à la lumière de l'état du vide institutionnel et les éventuelles répercussions qu'il pourrait générer.
M. Malki a, par ailleurs, mis en garde, quant à la délicatesse des conjonctures politiques, économiques et sociales que traverse le pays et l'état de ce qu'il qualifie de "congestion" dans lequel il vit (le pays).
Selon certains observateurs locaux, le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, est désormais dans une situation des plus embarrassantes notamment en perdant une grande partie de sa "ceinture politique" requise pour avoir la confiance du parlement et plus particulièrement après que l'Alliance Dignité (17 sièges et principal allié du parti Ennahdha) a annoncé officiellement, ce dimanche, qu'il ne votera pas favorablement au nouveau cabinet de Habib Jemli.