Dernière mise à jour à 12h01 le 10/09
Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) du Maroc va présenter incessamment ses recommandations d'amendement du Code pénal, qui fait l'objet de discussions en commission du parlement marocain, indique lundi un communiqué du CNDH.
Cette annonce a été faite en réaction au "débat sur les libertés individuelles et la question de l'interruption volontaire de la grossesse suscitée après l'arrestation d'une journaliste".
Le Conseil a affirmé avoir pris connaissance des réflexions et positions de l'opinion publique concernant la question des libertés individuelles et de la vie privée et condamne, par la même occasion, "les attaques et insultes de nature discriminatoire, proférées par certains contre la personne concernée".
A cet égard, l'institution s'est déclarée "rassurée de pouvoir compter sur le soutien et l'appui des citoyens à ses recommandations relatives à la protection des libertés individuelles et de la vie privée, et ce dans le respect entre autres des dispositions constitutionnelles concernant la garantie des droits et libertés fondamentaux, notamment le premier paragraphe de l'article 24 et les instruments internationaux ratifiés par le Maroc".
Le CNDH a espéré que la mise en liberté de la journaliste Hajar Raissouni et de son partenaire pourra se faire de manière prompte, s'attendant à ce que les débats et les expressions publiques puissent constituer un tournant mettant fin à l'hésitation des acteurs politiques quant à l'harmonisation du cadre législatif avec les dispositions de la Constitution et les instruments internationaux ratifiés par le Maroc.
Pour rappel, la journaliste Hajar Raissouni est incarcérée depuis le 31 ao?t dernier pour "avortement illégal" et "débauche", deux délits passibles d'emprisonnement dans le code pénal marocain. Son procès, celui de son fiancé soudanais et de l'équipe médicale, également poursuivis dans cette affaire, ouvert ce lundi a été reporté au 16 septembre courant.