Dernière mise à jour à 09h43 le 05/05
Le projet de révision de la Constitution du Sénégal, supprimant le poste de Premier ministre, a été adopté samedi par l'Assemblée nationale par 124 voix pour, 7 contre et 7 abstention, au terme de neuf heures de débats.
La suppression de ce poste a été annoncée le 7 avril dernier par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, après sa reconduction.
Cette réforme contestée par l'opposition et des segments de la société civile, vise à "permettre au président de la République d'être en contact direct avec les niveaux d'application, de mise en ?uvre, de suivi et d'évaluation des politiques publiques", a indiqué le ministre de la Justice dans l'exposé des motifs du projet.
Elle permettra aussi d'économiser quelque 193 milliards de F CFA (328 millions de dollars américains) en cinq ans, nouvelle durée du mandat du président de la République, selon la même source.
Le ministre a également assuré que cette réforme se justifie "amplement" compte tenu du temps court dont dispose maintenant le président de la République avec la réduction du mandat de 7 à 5 ans.
Les candidats malheureux à l'élection présidentielle sénégalaise de février dernier, Idrissa Seck, Ousmane Sonko et Madické Niang, ont condamné récemment dans un communiqué la démarche entreprise par le pouvoir pour la réforme constitutionnelle, "sans concertation préalable et par voie parlementaire".