Dernière mise à jour à 08h31 le 27/02
Le gouvernement nigérian a déclaré dimanche que 110 lycéennes étaient toujours portées disparues après une attaque lancée par le groupe terroriste Boko Haram dans une école de filles de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du pays.
Ce chiffre a été confirmé par le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, après une rencontre avec des parents d'élèves, des agences de sécurité et des représentants du gouvernement local, qui s'étaient réunis à Damaturu, la capitale de l'Etat, pour discuter de l'attaque commise lundi dernier dans un lycée technique public pour filles de la région de Dapchi.
"Sur les 906 étudiantes qui se trouvaient ce jour-là dans l'école, 110 sont portées manquantes", a-t-il annoncé.
Le responsable a déclaré qu'aucune piste ne serait négligée, et que le gouvernement était déterminé à secourir toutes les élèves.
Dans un communiqué publié vendredi, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a décrit cet incident comme un "désastre national", soulignant que "le pays tout entier se tenait aux c?tés des familles des jeunes filles".
Cette tragédie a remis dans toutes les mémoires des évènements similaires survenus il y a quatre ans au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, lorsque 200 jeunes filles d'un lycée pour filles avaient été enlevées par Boko Haram à Chibok, dans le nord-est du pays.
Le mouvement hors-la-loi Boko Haram essaie depuis 2009 de créer un Etat islamique dans le nord-est du Nigeria. Il est responsable de la mort de quelque 20 000 personnes, et a entra?né le déplacement de millions d'habitants de la région.