Des membres de la société civile appellent à une opération conjointe entre la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda pour éradiquer les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), basés dans l'est de la RDC depuis plus de 20 ans.

Pour l'ONG CEPADHO (Centre d'études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme), il faut mener une opération militaire conjointe avec l'Ouganda pour éradiquer les rebelles ADF dans la partie est de la RDC.

"Notre organisation se déclare favorable à la demande de l'Ouganda exprimée aux récentes assises de Mbarara, quant à sa disponibilité à mener une opération militaire conjointe avec la République démocratique du Congo pour éradiquer les ADF", a déclaré Omar Kavota, coordonnateur de l'ONG.

Selon M. Kavota, le CEPADHO estime qu'une participation de l'Ouganda aux opérations contre ces islamistes des ADF, apporterait un nouveau souffle à la coalition FARDC-MONUSCO.

Dans cette déclaration, l'organisation de la société civile qui a toujours alerté sur l'ampleur du terrorisme à BENI, a appelé à la communauté internationale à constater que les ADF constituent un mouvement terroriste au même titre que les autres terroristes, à l'instar de Boko-Haram, du groupe Shebaab, et des autres à travers le monde.

Lors d'une attaque dans la nuit de jeudi à vendredi de ces rebelles contre une base de l'ONU dans le Nord-Kivu, au moins 17 casques bleus du contingent tanzanien de la mission de l'ONU en RDC ont été tués, dont 14 sur place au combat, et trois autres suite à leur blessure, et plus de 50 autres ont été blessés.

Selon un communiqué de l'ONU publié vendredi, cinq militaires rd-congolais ont également trouvé la mort dans cette attaque.

Vaincus en Ouganda depuis plusieurs années par l'armée régulière, les rebelles des ADF ont trouvé refuge dans la partie est de la RDC depuis plus de 20 ans. L'ONU et le gouvernement de la RDC ont fait état des milliers des personnes tuées suite aux exactions de ces rebelles dans l'est du pays.