Dernière mise à jour à 11h27 le 09/12
Un des quatre sites des déplacés internes de la ville centrafricaine d'Ippy (centre-nord) a été attaqué par des rebelles de la Séléka venus expressément de la ville centrafricaine de Bria (centre-nord-est), a appris Xinhua vendredi d'une source locale.
"A 4 heures du matin, des hommes armés débarqués de deux camions de dix roues en provenance de Bria se sont attaqués au site de l'Eglise catholique Saint Fran?ois Xavier d'Ippy, provoquant la débandade des survivants et de nouveaux morts parmi les populations", a déclaré vendredi à Xinhua Emile Sandjaba Endjimacthi, député de ladite localité.
Il a appelé le gouvernement et la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA à voler au secours de la population, en assurant simplement sa sécurité.
Du c?té de l'Eglise catholique, ces affrontements entre les groupes armés, non loin du site, ne le visait en tant que tel. Seulement, les déflagrations d'armes automatiques ont provoqué la panique au sein des déplacés, dont un grand nombre a pris la direction de la brousse.
Le récent affrontement entre la coalition Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass contre des anti-balaka ont forcé les habitants de la ville d'Ippy à se cantonner sur quatre sites qui sont : l'Eglise Saint Fran?ois Xavier (4.500 personnes), l'Eglise Mid-mission (2.500 personnes), l'h?pital (1.500 personnes) et la propriété famille Ndjapou (1.000 personnes).
Le curé de la paroisse Saint Fran?ois Xavier continue de déplorer que les cadavres d'une cinquantaine de personnes qui jonchaient les sols depuis le déclenchement des hostilités dimanche dernier n'ont pu être inhumés. Les derniers affrontements auraient permis de revoir le bilan à la hausse et il faudrait s'attendre à des conséquences humanitaires dramatiques liées à la putréfaction des cadavres humains dans une ville.