Dernière mise à jour à 09h02 le 27/10
Le président de l'Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji, a appelé jeudi les députés à mieux réfléchir sur le renforcement du système partisan et le financement public des partis politiques, en vue de donner une meilleure image à la démocratie béninoise, en cours depuis février 1990.
S'exprimant à l'ouverture de la deuxième session ordinaire du parlement béninois de l'Année 2017, qui consacrera à l'examen du projet de lois des finances, gestion 2018, le président Houngbédji, a souligné la nécessité pour les députés de prendre des initiatives sur le plan législatif, pour entreprendre des réformes pertinentes qui favorisent non seulement l'émergence de grands partis politiques, mais assurent aussi, un financement public adéquat.
"Il nous appartient, parlementaires béninois, dans le respect des opinions des uns et des autres, de traduire la vision relative au renforcement du système partisan et le financement public des partis politiques, par des textes législatifs qui offrent à notre classe politique, et aux générations à venir, une meilleure image de la démocratie", a-t-il déclaré.
Il a rappelé que depuis l'avènement du Renouveau démocratique en février 1990, le Bénin a réalisé des progrès incontestables sur la voie de l'édification de l'état de droit. Ceci grace notamment à la mise en place d'institutions dépersonnalisées, solidement ancrées dans la culture démocratique, et qui ont permis de conduire dans la paix six élections présidentielles, dont quatre ont consacré des alternances démocratiques
"Au cours de chacun des six scrutins présidentiels organisés depuis 1991, les électeurs ont constamment accordé leur suffrage à des acteurs non partisans à des projets de société portés par des oiseaux rares", a-t-il regretté.
Il a estimé que ce constat est sujet à interrogations, car "le fonctionnement des démocraties modernes et l'animation de la vie publique, reposent, sur l'activité des partis politiques".
De plus, ce sont ces partis qui, aux termes de la loi portant Charte des partis politiques, stimulent et approfondissent l'éducation civique, encouragent la participation active des citoyens à la vie publique, forment des citoyens capables d'assumer des responsabilités publiques, participent aux élections locales et nationales par la présentation des candidats, et contribuent à l'animation politique au parlement, au gouvernement et dans la plupart des institutions, a-t-il souligné.
"Ce décalage entre le principe et la réalité factuelle est révélateur d'un malaise", a-t-il regretté.