Dernière mise à jour à 08h47 le 29/06
L'éthiopie a demandé une prolongation de l'amnistie de 90 jours établie par l'Arabie saoudite, qui doit expirer mercredi, pour permettre à ses migrants clandestins de retourner tranquillement dans leurs pays d'origine.
S'exprimant sur les ondes de la Radio Fana, une radio affiliée à l'Etat, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de l'éthiopie, Meles Alem, a déclaré que l'Ethiopie avait réussi à faire rentrer au pays 45.000 de ses citoyens sans papiers et a donné des documents de voyage à 110.000 autres Ethiopiens.
Les deux chiffres représentent encore une petite partie des 400.000 éthiopiens sans papiers estimés qui vivent dans la plus grande économie du Moyen-Orient avec des emplois allant des travailleurs domestiques aux travailleurs des chantiers.
M. Alem affirme qu'avec un nombre inconnu d'éthiopiens sans papiers restant en Arabie Saoudite, le gouvernement éthiopien a présenté aux autorités saoudiennes une proposition visant à prolonger le délai d'amnistie.
Avec une population croissante actuellement d'environ 30 millions d'habitants et subissant une pression sur le prix du pétrole international, l'Arabie saoudite tente de transférer les emplois à la main-d'?uvre locale, actuellement occupés par des millions de migrants illégaux et légaux.
Les Ethiopiens ont encore les souvenirs douloureux de la dernière débacle de déportation en novembre 2013, où les autorités saoudiennes ont jeté dans les camps de détention de nombreux immigrants clandestins éthiopiens, qui sont rentrés chez eux sans un sou.
Le gouvernement éthiopien a déjà envoyé une dizaine de diplomates dans son ambassade à Riyad et ses bureaux consulaires dans d'autres villes saoudiennes pour donner des conseils consulaires aux Ethiopiens concernés.
Dans le but de freiner la migration illégale, le gouvernement éthiopien a signé un accord avec le gouvernement saoudien pour établir un contrat d'emploi à l'étranger visant à aider les futurs migrants légaux éthiopiens.
Le gouvernement a également publié des messages dans les médias électroniques éthiopiens, demandant aux parents d'Ethiopiens résidant illégalement en Arabie Saoudite de les convaincre de retourner avant l'expiration de la date-butoir de l'Amnistie.