Une grève des fonctionnaires guinéens déclenchée mercredi par 11 centrales syndicales paralyse plusieurs services de l'administration publique, a-t-on constaté à travers la ville de Conakry.

Pilotée par la Cosatreg (confédération syndicale des travailleurs et retraités de Guinée) et 10 centrales syndicales, la grève générale d'avertissement de 7 jours vise à protester contre les mauvaises conditions de vie et de travail des fonctionnaires du secteur public.

Ce mercredi, les fonctionnaires syndiqués du secteur public étaient absents dans plusieurs bureaux au sein des départements ministériels et dans d'autres structures étatiques.

Dans les grands marchés et au niveau du secteur privé, la grève a été moins suivie par les agents et travailleurs et la circulation est moins dense que d'ordinaire.

"Le mouvement syndical guinéen suite à son préavis de grève en date du 10 janvier 2017, déclenche une grève d'avertissement de sept jours ouvrables et renouvelables à compter du 1er février 2017", indique un communiqué de presse relatif à l'avis de grève lancé par les 11 centrales syndicales.

En conséquence, le mouvement syndical a demandé à tous les fonctionnaires et agents communautaires, "quel que soit leur centrale syndicale, d'observer scrupuleusement ce mot d'ordre de grève et en rester mobilisés".

Dans son avis de grève, l'unité d'action syndicale accuse le gouvernement de refus d'ouvrir des discussions sérieuses et responsables avec le syndicat dans son ensemble.

De même, les syndicalistes grévistes affirment avoir essayé sans succès de négocier avec le gouvernement pour valoriser les traitements salariaux des fonctionnaires et agents contractuels du secteur public de l'Etat.

Les autres revendications du mouvement syndical sont relatives au non application du statut particulier de l'éducation en générale et de l'enseignement supérieur en particulier.

Par ailleurs, suite à la publication récente de la nouvelle grille des salaires par le gouvernement, une rétrogradation de tous les fonctionnaires en grade a provoqué une frustration générale chez lesdits fonctionnaires, a mentionné les grévistes.

En réaction à la grève des fonctionnaires, le ministre guinéen de l'Enseignement technique et du Travail, porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, a affirmé par voie de presse que le gouvernement est en train d'engager une dynamique de négociation avec les représentants des travailleurs.

"Je pense que les deux parties vont se retrouver pour discuter des différents points de revendication des centrales syndicales", a affirmé M. Camara sur les ondes d'une radio locale.

Toutefois, il a précisé que le gouvernement n'engagera des pourparlers qu'avec le mouvement syndical le plus représentatif dans le pays, afin de prendre compte les attentes de tous les travailleurs sans exception.