La petite poignée de partenaires diplomatiques de Ta?wan s'est encore réduite avec la décision de la petite nation africaine de S?o Tomé et Príncipe de rompre les relations formelles avec l'?le. La décision, confirmée par Taipei mercredi après une décision du gouvernement de S?o Tomé, aura néanmoins peu d'impact direct sur Ta?wan. S?o Tomé a longtemps bénéficié de l'aide économique de Ta?wan, et les échanges bilatéraux l'an dernier ne totalisaient qu'un chiffre minuscule 358 000 Dollars US, par ailleurs très majoritairement en faveur de Ta?wan.

Mais ce changement réduit à 21 les gouvernements qui ont des ? relations diplomatiques formelles ? avec Ta?wan. Elle marque également un échec pour la dirigeante ta?wanaise Tsai Ing-wen, en dépit de son récent appel téléphonique avec le Président élu des états-Unis Donald Trump qui a récemment évoqué une position plus ferme envers Beijing. De son c?té, Lin Chong-Pin, ancien vice-ministre de la Défense de Ta?wan, a déclaré que ? Il s'agit d'un message à Tsai, qui lui suggère de ne pas se montrer na?ve au point de penser simplement que, parce qu'elle a re?u un appel téléphonique du Président élu des états-Unis, tout va changer ?.

Ta?wan entretien actuellement des ? relations diplomatiques ? avec 21 pays, pour la plupart petits, une liste qui a diminué après que S?o Tomé ait coupé des liens avec Taipei cette semaine. Ce sont Kiribati, Nauru, les ?les Salomon, la République des ?les Marshall, la République de Palaos, Tuvalu, le Burkina Faso, le Swaziland, le Vatican, le Belize, le Salvador, Ha?ti, le Nicaragua, le Paraguay, Sainte Lucie, la république Dominicaine, le Guatemala, le Honduras, le Panama, Saint-Christophe-et-Nevis et Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Le prédécesseur de Mme Tsai, Ma Ying-jeou, a reconnu une formule qui souligne que Taiwan et la partie continentale de la Chine font partie d'? une seule Chine ?. Mme Tsai, dont le parti appuie nominalement une soi-disant indépendance formelle de l'?le, a refusé d'invoquer cette formulation, mais s'est néanmoins engagée à respecter tous les accords existants.

Selon l'agence de presse portugaise Lusa, Sao Tomé et Príncipe, un ensemble d'?les qui est une ancienne colonie portugaise située au large des c?tes Ouest de l'Afrique, aurait par ailleurs annoncé son changement dans la reconnaissance diplomatique à Beijing après une réunion du gouvernement mardi. Le Ministère chinois des affaires étrangères a refusé pour l'heure de dire si des relations sont effectivement établies, mais selon une porte-parole du ministère, Beijing se félicite de la décision de S?o Tomé, qualifiant cela de ? retour sur la bonne voie du "principe d'une seule Chine" ? qui est la base politique des liens de la Chine avec les pays étrangers.

Les analystes estiment que, avec la décision de S?o Tomé, d'autres alliés de Ta?wan, la plupart de petits états d'Amérique centrale et des Cara?bes ou des pays insulaires du Pacifique, pourraient reconsidérer leurs allégeances. Le Vatican, le seul partenaire diplomatique européen de Taipei, a quant à lui engagé des discussions concertées avec Beijing pour mettre fin à leur éloignement. ? C'est le début d'une tendance ?, a déclaré Chang Ya-chung, professeur de science politique à l'Université nationale de Ta?wan.