Le Parti africain de l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) a retiré sa confiance politique au président de la République, José Mario Vaz, dont il avait soutenu la candidature à la présidentielle de 2014, selon un communiqué du Comité central du PAIGC publié dimanche.

Le PAIGC, la plus grande force politique en Guinée-Bissau, a accusé le chef de l'Etat d'être "le premier responsable de toute crise politique" qui dure depuis plus d'un an et d'avoir violé l'accord de sortie de crise signé en octobre dernier à Conakry.

Le PAIGC a affirmé qu'il ne participera pas au gouvernement dirigé par Umaro Cissoko Embalo, Premier ministre nommé le 18 novembre par le président Vaz.

Le parti a exigé également que le président guinéen Alpha Condé et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), sous la médiation desquels l'accord de sortie de crise avait été signé à Conakry, clarifient le consensus sur le nom de la personne qui doit diriger le gouvernement inclusif.

Le PAIGC, le Parti de la convergence démocratique (PCD) et l'Union pour le changement (UM), sont les trois partis politiques qui ont refusé de se joindre au gouvernement de Umaro Cissoko Embalo.

Toutefois, ces trois partis ont réaffirmé leur volonté de respecter l'accord signé à Conakry.

De même, le PAIGC s'est déclaré ouvert et disponible pour promouvoir la réconciliation au sein du parti dont fait partie le président Vaz.

"Les principes du PAIGC ne sont pas négociables", a déclaré son président, Domingos Simoes Pereira, ancien Premier ministre dont le limogeage avait plongé la Guinée-Bissau.

Ce parti a estimé qu'il lui appartient en tant que vainqueur des dernières législative, de désigner le Premier ministre selon la loi.