Le président du Parlement djiboutien, Idriss Arnaoud Ali, a accusé l'opposition de jouer "un jeu dangereux", affirmant que les quatre mois prochains seraient décisifs.
M. Arnoud a tenu ces propos lorsqu'il s'est exprimé jeudi sur la situation postélectorale prévalant à Djibouti, et notamment l' échec des négociations entre le gouvernement et la plateforme de l' opposition, l'Union pour le Salut National (USN), qui refuse de siéger au Parlement après sa décision de ne pas reconna?tre les résultats des élections législatives du 22 février remportées par l'alliance au pouvoir.
Selon lui la fronde menée par les 9 députés élus sous la bannière USN qui persiste toujours à ne pas prendre part aux travaux de la représentation nationale est une entrave au jeu démocratique et au fonctionnement normal des institutions de la République.
"L'opposition s'est murée dans un jeu dangereux qui consistait à vouloir salir l'image du pays et à discréditer ses institutions. Et ce bien malgré, les ouvertures politiques initiées par le chef de l'Etat qui a introduit une dose de proportionnelle au mode traditionnel du scrutin législatif, en vigueur depuis 1992", a-t- il dit.
"Cette situation contre-nature, unique ou du moins rare de par le monde, est le dernier chapitre d'une longue série d'événements aussi inédits que mouvementés perpétrés par l'opposition et qui ont affecté durement la cohésion sociale et le paysage institutionnel du Pays. L'USN a choisi la voie de la contestation, du soulèvement de population, de l'appel à la révolte, d' organisation de manifestations sporadiques et des troubles à l' ordre public. Elle n'a jamais cru la voie électorale, le combat politique et le débat démocratique", a-t-il martelé.
Le président Arnaoud a mis en demeure les députés de l'USN encore absents de l'hémicycle. "Les quatre prochains mois seront décisifs, car le règlement intérieur de l'Assemblée nationale prononcera votre exclusion définitive, si au 31 janvier 2014, vous êtes toujours absents. En cette session qui débute aujourd'hui, sachez enfin qu'aucune tergiversation n'est plus permise", a-t-il dit.