Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit a appelé mardi le Soudan à accepter la proposition de l'Union africaine (UA) concernant l'organisation d' un référendum dans la région pétrolière d'Abyei, alors que le président soudanais Omar el-Bachir a réitéré que le dialogue était le seul moyen de résoudre la crise.
"Pour moi, la question d'Abyei est résolue. Nous l'avons résolue dans le CPA (Comprehensive Peace Agreement) par le biais du Protocole d'Abyei", a déclaré M. Kiir lors de l'ouverture des négociations conjointe avec son homologue soudanais à Khartoum.
"Ensuite, nous avons passé une autre étape à la Cour permanente d'Arbitrage, qui a accordé les terres aux Dinka Nock. Nous étions censés appliquer le jugement de la cour", a déclaré M. Kiir.
M. el-Bachir, pour sa part, a promis de travailler pour trouver une solution au problème d'Abyei, déclarant : "Concernant les problèmes en suspens, notamment Abyei (..) Nous aimerions réaffirmer notre détermination à trouver une solution finale qui satisfasse toutes les parties".
Le président soudanais a ensuite réitéré l'importance de l' établissement d'institutions administratives civiles de transition pour Abyei.
L'UA, lors du sommet des chefs d'Etat en septembre dernier, a adopté une proposition présentée par Thabo Mbeki, chef du Panel de haut-niveau de l'UA sur le Soudan, suggérant la conduite d'un référendum en octobre prochain.
Le Soudan du Sud semble déterminé à faire avancer les arrangements pour le référendum, alors que le Soudan insiste sur le fait que la conduite du référendum par une partie est illégale.
Abyei est le théatre de tensions depuis mai, depuis la mort du chef de la tribu Dinka Ngok, Kual Deng Majok, et de deux de ses compagnons dans des affrontements entre membres de la tribu Miseriya et soldats de maintien de la paix de la Force intérimaire de sécurité de l'ONU à Abyei.
L'UA continue d'enquêter sur cet incident.