Des communautés de Bouaké (centre) ont menacé de s'affronter après la mort de trois jeunes habitants, ont indiqué dimanche des témoins à Xinhua.
A en croire ceux-ci, des jeunes de la localité d'Oliénou ont crié vengeance après le constat du décès dans des circonstances non élucidées et de l'inhumation dans une localité voisine de trois des leurs qui étaient portés disparus.
Un grave affrontement a été évité de justesse grace à la médiation des autorités préfectorales, alors que des groupes armés de fusils et de coupe-coupe étaient sur le pied de guerre.
"Nous leur avons lancé un appel au calme et leur avons demandé de ne pas se faire justice", a expliqué le préfet de Bouaké Konin AKa.
A en croire M. Aka, l'ouverture d'une enquête permettra de dénicher les coupables qui devront répondre de leur acte devant la justice.
Un calme précaire règne ainsi dans la zone après cette vive tension, et les autorités administratives et sécuritaires envisagent de tout mettre en oeuvre pour maintenir la quiétude dans la zone.
Des violences communautaires ont été enregistrées ces derniers mois dans plusieurs régions du pays.
A la mi-janvier, un affrontement communautaire avait fait au moins trois morts dans une forêt classée de la région de Bloléquin, à l'ouest du pays.
Début juillet, des affrontements entre autochtones et allogènes avaient fait au moins quatre morts dans la zone d'exploitation d'or d'Angovia, au centre du pays.