Quelque 152 volontaires pour la paix seront déployés dans douze préfectures du Togo pour donner l'alerte sur des gestes ou comportements susceptible de déclencher des troubles et violences lors du scrutin du 25 juillet, a constaté mardi l'agence Xinhua dans la capitale togolaise.
Après une première vague de 100 volontaires formés en ce sens pour les régions des Plateaux et Centrale, 52 nouveaux autres devant être basés dans la région Maritime (extrême sud du Togo) ont achevé mardi leur formation à cet effet.
Ils ont pour mission de rendre opérationnel un mécanisme d'alerte précoce en période électorale au Togo où différentes élections ont été émaillées de graves violences pendant et après le scrutin, excepté les précédentes législatives de 2007 et la présidentielle de 2010.
Dans cette perspective, les 152 volontaires ont été imprégnés des questions de conflits en période électorale, l'opérationnalisation du mécanisme d'alerte précoce, les outils d'animation du mécanisme d'alerte précoce et sur des dispositions pratiques sur le terrain.
Selon Bernard Bokodjin, chef du projet, des kits de mission leur seront remis pour qu'ils puissent, sur l'étendue du terroir national à travers 12 préfectures, "essentiellement détecter tout geste ou comportement pouvant déclencher des troubles, des violences et des conflits".
Le projet est une initiative du Collectif des Associations Contre l'Impunité au Togo (CACIT), la plateforme citoyenne, Justice et Vérité et de l'ONG Recherche Action pour le Développement Intégral (RADI). Il a bénéficié de l'appui financier du PNUD et l'Ambassade des Etats-Unis au Togo.
Cette mobilisation de la société civile intervient à un moment où la communauté nationale et internationale s'inquiètent de la période post-électorale et appellent les différents acteurs à recourir aux voies légales en cas de contestation des résultats des urnes.