Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) insiste sur le retrait des trois candidats controversés à la prochaine élection présidentielle de Madagascar, apprend-on lundi de source officielle malgache.
Informé de l'impasse politique persistante à Madagascar et des dernières interactions entre le Groupe de contact international sur Madagascar (GIC-M), lors d'une réunion vendredi dernier, le CPS "exhorte les acteurs politiques malgaches à régler rapidement leurs différends et l'absence de consensus entravant le processus électoral".
"Le Conseil entérine les conclusions de la réunion du GIC-M, tenue le 26 juin 2013, à Addis-Abéba, en Ethiopie, et exprime son appui à son appel unanime lancé aux trois candidats aux élections présidentielles – Andry Rajoelina, Mme Lalao Ravalomanana et l' ancien Président Didier Rastiraka – à retirer leurs candidatures aux prochaines élections présidentielles, afin de préparer la voie au parachèvement du processus de transition".
"Le Conseil reste ferme sur cette décision et demande le retrait des trois candidats au plus tard le 31 juillet 2013", a indiqué le CPS.
Le GIC-M qui a consulté les différentes parties politiques à Madagascar la semaine dernière a proposé un plan de 7 points pour la sortie du processus électoral malgache.
Il s'agit entre autres de la promulgation par le président de la transition, Andry Rajoelina, d'une ordonnance pour amender le Code électoral en vue de permettre aux candidats à l'élection présidentielle qui le souhaitent de retirer volontairement leur candidature.
Cette ordonnance devrait permettre à tout candidat faisant une déclaration de retrait volontaire de présenter à titre exceptionnel un candidat de substitution.
Andry Rajoelina, devra également promulguer une ordonnance portant réforme et restructuration de la Cour électorale Spéciale (CES) pour en garantir l'impartialité et la neutralité, en renouveler la composition et en préciser les règles de fonctionnement.
Par ailleurs, le président de la transition doit annoncer de manière unilatérale et non-conditionnelle, sa décision de retrait volontaire de sa candidature à l'élection présidentielle. Selon le GIC-M, ces trois points doivent nécessairement être accomplis avant le 31 juillet.
Passée cette date, la communauté internationale appliquera des sanctions ciblées à l'encontre de ceux qui sapent le processus de sortie de crise.