L'ex-première dame et candidat à la prochaine élection présidentielle malgache, Lalao Ravalomanana, a déclaré qu'elle maintient sa candidature, apprend-on d'une source officielle mercredi.
Elle a fait cette déclaration après que la communauté internationale, dont la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) le Groupe international de contact sur Madagascar (GIC-M) eut menacé d'imposer sanctions aux candidats controversés à la prochaine élection présidentielle dont l'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka, le président de la transition Andry Rajoelina et Lalao Ravalomanana.
"Il faut accepter les décisions publiées par la Cour Electorale Spéciale (CES) malgache dont la mise en place de celle-ci a été approuvée par la SADC et puisque nous avons notre valeur fondamentale et notre souveraineté", a-t-elle déclarée.
"Je suis l'unique candidat proposé par la mouvance de l'ancien président Ravalomanana et il n'y aura pas rempla?ant", a-t-elle précisé.
Le GIC-M, qui s'est réuni à Addis-Abeba le 26 juin avait encouragé l'application d'une sanction élargie "à l'encontre de toutes les parties prenantes malgaches qui sapent le bon déroulement du processus électoral et la mise en oeuvre complète de la Feuille de route".
Exilée avec son mari depuis mars 2009 en Afrique du Sud, Lalao Ravalomanana est arrivée à Madagascar le 12 mars dernier pour rendre visite à sa mère hospitalisée selon le compromis que la mouvance Ravalomanana a effectué avec les autorités transitoires actuelles.
La CES a approuvé la candidature de Lalao Ravalomanana même si elle n'a pas répondu à toutes les conditions prévues par la loi organique relative à l'élection du premier président de la quatrième République malgache, qui stipule que "tout candidat doit résider physiquement sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dép?t des candidatures et être domicilié sur le territoire de la République de Madagascar au jour du dép?t du dossier de candidature".
En ce qui concerne le retrait des autres candidats, le président de la transition, Andry Rajoelina, avait indiqué qu'il se désisterait si les deux autres candidats controversés en fassent de même.
L'élection présidentielle, initialement prévue le 24 juillet, a été reportée sine die de nouveau.