Le président de la transition malgache Andry Rajoelina a insisté mercredi sur l'indépendance de son pays dans la prise de décision, dans un discours prononcé à l'occasion du 53e anniversaire de l'indépendance de Madagascar.
Les Malgaches célèbrent mercredi comme chaque année leur fête nationale et le retour de leur indépendance le 26 juin.
"Personne ne peut enlever le droit des Malgaches de voter et de choisir la meilleure voie pour sortir le pays de la crise actuelle ", a-t-il indiqué.
"Il ne faut plus que les Malgaches supportent les pressions des autres, le défi est que Madagascar ait son indépendance également dans son économie et ne dépendra plus des aides extérieures", a-t- il annoncé.
"Pour ce faire, la création de richesse par nos ressources naturelles est l'unique moyen pour que le pays ait cette indépendance économique et assurer le développement de Madagascar", a-t-il continué.
Placée sous le thème "paix et réconciliation : garants du développement", la célébration a commencé depuis le 18 juin. Le traditionnel défilé des militaires où l'on a vu la présence de près de 2.900 éléments des forces de l'ordre a dominé la matinée de mercredi matin.
L'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka a été présent lors de cette cérémonie officielle tandis que la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana et les membres de la communauté internationale ont brillé de leur absence.
Madagascar, avec une superficie de 587.000 km2 et une population de près de 21 millions d'habitants, a été colonisée par la France après la signature de la Loi d'annexion du 6 ao?t 1896.
Le 26 juin 1960, le premier président malgache, Philibert Tsiranana, élu par les conseillers provinciaux le 1er mai 1959, a déclaré officiellement à Antananarivo que la France reconna?t Madagascar en tant qu'Etat indépendant et souverain.
Depuis décembre 2008, le pays a connu une crise suite à une vague de manifestations contre le président Marc Ravalomanana, déclenchée par Andry Rajoelina, qui était à l'époque maire d'Antananarivo.
Le pays fait l'objet, depuis, des sanctions de la part de la communauté internationale, dont la suspension des aides étrangères et du financement des projets de développement, à cause du changement anticonstitutionnelle de régime. Seul le financement des projets à caractère humanitaire a été maintenu en raison de leur impact direct auprès des populations les plus pauvres entre autres, ceux relatifs au HIV/SIDA, la nutrition, la sécurité alimentaire, l'environnement, le programme de soutien pour le développement rural ainsi que le fonds pour la micro finance. Malgré les ressources du pays, Madagascar est surendettée et figure parmi les pays les plus pauvres au monde où 8 personnes sur 10 vivent avec un dollar par jour.