Avec 7 millions de malades sous traitement sur une population totale estimée à plus 800 millions d'habitants, la lutte contre le SIDA en Afrique a mobilisé 60 millions de dollars américains de financements entre 2007 et 2012, a déclaré dimanche à Addis-Abeba en Ethiopie le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
En campagne pour l'adhésion des leaders et des Premières dames africains à la sensibilisation et à la collecte de fonds pour la recherche et le traitement, M. Sidibé s'est réjoui lors d'une conférence de presse en marge du 21e sommet de l'Union africaine (UA) des progrès réalisés dans la lutte contre le SIDA dans les pays africains grace à l'augmentation de ressources domestiques, aujourd'hui supérieures selon lui aux financements extérieurs.
Selon lui, alors que le montant des financements dans le monde est passé en cinq ans de 350 millions à 2 milliards de dollars actuellement, en Afrique, "81% de pays ont accru leurs ressources". Mais il a appelé à mettre à profit la science et la technologie pour accélérer les progrès pour pouvoir passer du SIDA à une santé durable.
C'est un appel justifié par le fait qu'en dépit de la réduction du taux de mortalité de 52% grace à l'amélioration de la qualité des soins, 2 millions de décès continuent d'être enregistrés chaque année sur le continent.
"Le SIDA continue d'avoir un impact sérieux sur la structure sociale en Afrique", a-t-il souligné.
Ces déclarations ont été faites lors du lancement de la commission "ONUSIDA-The Lancet (une publication spécialisée dans l'information médicale) pour l'objectif du SIDA à une santé durable", présidée par la présidente du Malawi, Joyce Banda, pour qui "sans financements, nous ne pouvons pas réaliser des progrès remarquables" permettant d'éradiquer la pandémie.