Le taux de croissance économique de Maurice sera de 3,2%, au lieu de 3,5% cette année, estime la Mauritius Commercial Bank (MCB), première banque de Maurice, dans un document rendu public vendredi.
Les économistes de la MCB expliquent cette tendance du fait que l'économie mauricienne est restée dans un territoire généralement difficile ces derniers temps à la suite de pressions exogènes prolongées et des contraintes inhérentes empêchant la croissance. La première banque de Maurice explique que sa prévision de croissance pour 2013 représente une décote sensible de 30 points de base par rapport à son estimation précédente pour tenir compte principalement des retards plus importants que prévu dans la réalisation des engagements de décongestion des routes, même si les dépenses supplémentaires sont en cours engagées par le gouvernement dans le sillage des récentes inondations.
Par ailleurs, si les risques pesant sur l'économie mondiale - tout en restant important – semble avoir quelque peu diminué ces derniers temps, les économistes de la MCB estiment que leurs prévisions sont en ligne avec les projections du FMI telles que formulées dans son édition "World Economic Outlook" d'avril 2013.
Ainsi, Maurice reste sujette aux performances de ses principaux partenaires commerciaux qui sont susceptibles d'exercer des pressions défavorables sur les performances des secteurs liés à l'exportation, notamment le tourisme et le textile.
Les touristes que Maurice ont accueillis pendant le premier trimestre de 2013 n'ont augmenté que par un mince 1,5%.
Par ailleurs, selon les dernières estimations officielles, la croissance de trimestre à trimestre corrigée après des variations saisonnières s'est établie à un faible 0,2% pour les trois derniers mois de 2012.
D'autre part, le taux de ch?mage s'est aggravé de 20 points de base pour atteindre 8,1% l'an dernier, avec des conditions économiques tièdes aggravant l'impact des imperfections du marché du travail, note la MCB.
La première banque de l'?le touristique de l' océan Indien avance néanmoins que le secteur financier devrait rester dans une zone relativement favorable.
Selon le gouvernement mauricien, le pays bénéficierait d'un taux de croissance de 4%, alors que Barclays Africa prévoit un chiffre de 3,8%.