Les milices sont à démanteler et à désarmer, a affirmé samedi à Bamako, Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre malien, lors du lancement d'une nouvelle organisation dénommée Plateforme des cadres et leaders des Kel Tamacheq dont il en est le président d'honneur.
Expliquant les raisons du démantèlement et du désarmement des milices, Mohamed Ag Hamani a indiqué que celles-ci ''ne visent pas à chasser l'ennemi, mais plut?t de surveiller des gens, donc à provoquer les conflits''.
Le président actif de la nouvelle organisation, le député Bajan Ag Hamatou, a précisé que ''la plateforme des Kel Tamasheq regroupe des gens qui parlent la langue tamasheq et partagent la même culture''.
Evoquant les principaux objectifs de la plateforme, Bajan Ag Hamatou a déclaré qu'il s'agit de ''rejeter, avec force, les clichés fort malheureusement médiatisés de + rébellion des Touaregs du Mali contre leur pays et de +conflits intercommunautaires au Mali+''.
Il s'agit aussi de ''réaffirmer clairement l'attachement de la communauté des Kel tamasheq du Mali à la République, à la la?cité, à la démocratie et à l'Etat de droit'' et de ''se démarquer sans ambigüité de la violence et exiger le démantèlement de toutes les milices et la neutralisation de tous les groupes armés'', entre autres.
Bajan Ag Hamatou a ''insisté sur le fait que le Mali n'a jamais été un pays de couleurs (noirs, arabes, tamasheqs, Ndlr). Les gens qui engagent le débat dans ce sens sont les détracteurs de l'unité nationale''.
Lors cette rencontre, un ''vibrant hommage'' a été rendu au jeune Moussa Mara, maire de la commune IV du district de Bamako et président du parti YELEMA, qui est à l'origine de cette nouvelle plateforme.
L'initiative ayant conduit à la création de cette plateforme, ' 'vise à faire du Mali, un espace de convivialité là où il fait bon vivre, un Mali débarrassé des méandres du passé'', a précisé Moussa Mara.
Par ailleurs, la rencontre a permis de lever toute équivoque sur l'appellation ''Touareg''. En effet, Bajan Ag Hamatou a affirmé ''Je ne sais où, est venu le nom touareg qui est péjoratif et qui ne désigne nullement les tamasheq n'ayant rien à voir avec le mot touareg''.
Selon un linguiste présent à cette rencontre, ''le mot Touareg vient de Targui, qui n'a aucun lien avec les Tamasheq'' et pour sa part, l'ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani a laissé entendre ''on va demander que le gouvernement rebatisse notre communauté''.