Afin de donner une chance au dialogue politique pour une sortie de la crise actuelle, l'opposition radicale guinéenne accepte de sursoir à toute manifestation de rue ou meeting populaire, dont la date butoir était fixée pour le 8 avril prochain, a-t-on appris vendredi de source proche de l'opposition.
A l'issu d'une concertation avec une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Mohamed Sa?d Fofana, les leaders de l'opposition regroupée au sein du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour le développement et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front d'union pour la démocratie et le progrès (FDP), ont affirmé avoir noté une avancée dans la donne politique.
Cette avancée dans l'actualité politique s'explique par une lettre officielle du Premier ministre guinéen adressée à la communauté internationale à travers les Nations Unies pour la désignation d'un facilitateur internationale en lieu et place du Général Lamine Cissé nommé par le gouvernement et récusé par l'opposition.
Selon Tidiane Diallo, membre du collectif, de l'ADP, du CDR et du FDP, le gouvernement guinéen serait en voie de céder sur plusieurs points de revendications de l'opposition dont l'examen minutieux du cas des manifestants arrêtés récemment et détenus par les autorités guinéennes et la formalisation d'un cadre restreint de concertation sur l'organisation des élections législatives.
Toutefois, le cadre de dialogue permanent reste toujours à redéfinir entre le gouvernement et les acteurs politiques, surtout à l'annonce de la démission volontaire du Général Lamine Cissé, désigné comme médiateur international et le désistement de Gouraissy Condé, désigné facilitateur principal par le gouvernement guinéen.