La tension n'a pas baissé dans la capitale guinéenne, où la nuit de lundi à mardi a été marquée par de violents heurts dans des quartiers périphériques de la ville, ce malgré l'appel au calme lancé par le président Alpha Condé qui annonce la mise en place imminente d'un cadre de concertation impliquant les acteurs politiques engagés dans le processus électoral, a-t-on appris de sources concordantes.
Mardi, des affrontements sont de nouveau signalés dans la zone de Cosa, ce malgré la présence du Haut commandant de la gendarmerie, le général Ibrahima Baldé, qui s'est rendu sur les lieux pour appeler les populations à l'apaisement.
Durant la nuit dernière des témoignages concordants font cas de la mort d'un jeune menuisier, tué au niveau du camp carrefour. Une information non confirmée par les sources officielles.
Les dégats ont porté sur la destruction d'une gendarmerie et l' incendie de sept véhicules, se trouvant dans un parc de vente automobile.
Le président Condé a annoncé la mise en place d'un nouveau cadre de dialogue permanent à l'issue d'une rencontre avec des responsables de partis politiques à Sékhoutouréa.
La persistance de la tension dans la banlieue de Conakry affecte le cours des activités dans la capitale, dont les commerces restent fermés.
Dans un communiqué conjoint, le Haut Commandement de la Gendarmerie et le ministère de la Sécurité, de la Protection civile et de la Réforme des Services de Sécurité ont pointé du doigt un groupe d'individus "mal intentionnés diffusant volontairement de fausses informations par SMS ou appels téléphoniques pour envenimer la situation et nourrir les tensions".
"Les opérations actuelles de maintien de l'ordre ne concernent en aucun cas la gestion d'une manifestation autorisée, mais bien des actes de banditisme mettant en danger la vie et les biens des citoyens", dit le communiqué.
Les forces de sécurité "s'emploient à rétablir l'ordre dans le strict respect de leur mission fondamentale de protection des populations civiles, des règles d'engagement et de proportionnalité face aux attaques et menaces auxquelles les populations et elles-mêmes sont exposées".
Le Haut Commandement de la Gendarmerie et le ministère de la Sécurité, de la Protection civile et de la Réforme des Services de Sécurité "demandent aux populations de Wanidara, Cosa et Matoto d' observer la plus grande prudence et de faire preuve d'une extrême vigilance pour leur sécurité".
Ces quartiers cités ci-haut sont des zones de tension par excellence où des incidents ont été enregistrés lundi, jusque tard dans la nuit, d'après nos sources.
Des témoignages diffusés sur les antennes de certaines radios locales font cas "d'exactions" commises par des éléments des forces de l'ordre contre des populations civiles.Informations non confirmées par le gouvernement.