Le nouveau président qui doit prendre les rênes de l'Etat chinois, Xi Jinping, représente "l'espoir de la Chine", titre mardi le journal économique fran?ais Les Echos, qui résume son profil d'homme d'Etat en trois mots : "proximité, réformisme et probité".
Après avoir été nommé secrétaire général (SG) du Parti communiste chinois (PCC) à l'automne dernier, Xi Jinping doit être officiellement désigné président de la République populaire de Chine par l'Assemblée nationale populaire, s'ouvrant ce mardi à Pékin.
à l'occasion de cette nomination officielle imminente des membres de l'exécutif chinois, Les Echos s'est intéressé aux parcours et projets des deux futurs hommes forts du pays émergent : Xi Jinping et Li Keqiang, devant respectivement occuper les fonctions de président de la République et de chef du gouvernement.
Concernant le futur chef d'Etat, le quotidien financier fran?ais souligne que sa volonté de se rapprocher du citoyen chinois s'est reflétée dans le discours qu'il a prononcé à l' occasion de la prise de ses fonctions de SG, "axé sur les besoins du peuple et prenant ses distances avec le jargon éculé du parti".
Quant aux réformes, Xi Jinping envisage, selon Les Echos, de prendre une série de mesures visant à libéraliser davantage l' économie chinoise et à "faire dispara?tre plusieurs injustices ancrées dans le système", en améliorant notamment l'indemnisation des populations expropriées.
Enfin, souligne le journal fran?ais, "le nouveau numéro un a (. .) fixé un cap très clair : l'exemplarité des fonctionnaires de l' Etat", qui constitue pour les Chinois un thème présidentiel " essentiel".
"Lorsqu'il lance une campagne de lutte contre la corruption des cadres du parti, Xi Jinping met le doigt sur l'un des principaux points faibles du système", constate le quotidien, qui considère que le futur président "a eu, en moins de quatre mois ( depuis sa nomination comme SG du PCC), le temps d'insuffler une dose d'espoir sans précédent" à son pays.
"Avec un ton neuf et proche du peuple, il a fait la preuve, dans son discours, de son souhait de s'attaquer à tous les sujets sensibles", poursuit-il, saluant la volonté de réformes d'ordre économique et social et d'assainissement des pouvoirs publics de cet adepte du pragmatisme, Xi Jinping.
S'agissant du futur Premier ministre chinois, Li Keqiang, qui doit succéder à Wen Jiabao à ce poste, il a, selon Les Echos, défendu "son projet pour le pays, centré autour de l'urbanisation".
Cet économiste de 57 ans a, par ailleurs, fait preuve d'une certaine "habileté tacticienne" et "su attirer l'attention sur les énergies renouvelables, le changement climatique, la sécurité alimentaire ou encore la lutte contre l'envolée des prix de l' immobilier".
Alors que, comme le souligne le journal économique hexagonal, la Chine a besoin de donner un coup de fouet à sa croissance en dynamisant sa consommation intérieure, ces deux prochains dirigeants semblent avoir "une volonté et un cap"."L'assemblée qui s'ouvre aujourd'hui doit conférer au nouvel exécutif chinois les moyens de passer aux actes", conclut Les Echos.