Le gouvernement botswanais a fait voeu de lutter plus efficacement contre la corruption avec le lancement d'une politique interne de lutte contre la corruption au sein du ministère du Commerce et de l'Industrie, l'un des ministères exposé à la corruption.
S'exprimant à l'occasion de la mise en place de cette politique jeudi, la ministre du Commerce et de l'Industrie Dorcas Magkato- Malesu a déclaré que le classement du Botswana parmi les pays moins corrompus d'Afrique ne signifiait pas qu'il ne devait pas faire davantage d'efforts encore, pour devenir l'un des moins corrompus au monde.
En raison des bons résultats passés du Botswana, ce pays semble se relacher dans la lutte contre la criminalité, d'où la recrudescence de la corruption récemment, a-t-elle dit.
"Dans tous les départements du gouvernement, dans tous les ministères, nous sommes préoccupés par la corruption. Parce que nous sommes le pays le moins corrompu, il semble que nous nous laissions dériver loin de la source de cette bonne réputation, car on observe de la corruption au niveau du gouvernement. Ne laissons pas détruire le bon travail accompli jusqu'à présent", a-t-elle déclaré.
La politique anticorruption du gouvernement, élaborée sous les auspices du Directoire sur la corruption et les crimes économiques (DCEC) vise à établir une tolérance zéro sur la corruption et les crimes économiques dans le cadre de son mandat.
La prévention de la corruption sera mise en oeuvre par l' établissement de Comités de prévention de la corruption aux niveaux ministériel et départemental. Ces comités auront pour responsabilité de sensibiliser le personnel sur la corruption, d' effectuer des interventions d'évaluation du risque et de formuler des interventions anticorruption au sein du ministère du Commerce.
Le gouvernement du Botswana a fait voeu d'adopter une politique de "tolérance zéro" à l'égard de la corruption. Le DCEC a été formé en 1994, et a le pouvoir d'enquêter sur les affaires de corruption (mais pas de lancer des poursuites) ainsi que de mettre en oeuvre des stratégies de prévention et de veiller à l'information du public sur ce sujet. Son directeur rend compte au président, tandis que les décisions et poursuites sont menées par le procureur général, un poste dont la Constitution garantit l' indépendance par rapport au gouvernement.
Selon l'Indice de perception de la corruption de Transparency International, le Botswana est cité comme le pays le moins corrompu d'Afrique, et comme l'un des pays les moins corrompus au monde.