Le Congrès national africain (ANC) a rejeté jeudi les appels lancés par les éléments radicaux du parti en faveur de la nationalisation des mines afin d'en faire bénéficier la grande majorité des noirs.
"La question de la nationalisation comme nous en avons discuté au cours des derniers mois n'est plus d'actualité", a déclaré le chef de la commission de la politique de transformation économique de l'ANC, Malusi Gigaba, aux journalistes alors que le parti achevait ses cinq jours de congrès à Bloemfontein, province de Free State.
Il a expliqué que le parti n'appliquait la "nationalisation stratégique" que lorsqu'il y avait "une raison spécifique".
"Comme c'est le cas pour toutes les autres économies, il peut survenir un moment où un secteur particulier peut avoir besoin d'être nationalisé pour une raison spécifique", a déclaré M. Gibaba, qui est également ministre des Entreprises publiques.
La Ligue de la Jeunesse de l'ANC (ANCYL) est derrière les appels croissants en faveur de la nationalisation des mines. Le groupe devient de plus en plus populaire car il pr?ne la nationalisation des mines et la saisie des fermes appartenant aux blancs dans l'intérêt de la grande majorité noire qui continue de vivre dans la pauvreté près de 20 ans après la fin de l'Apartheid.
Le gouvernement rejette cette idée mais suggère l'imposition de taxes plus élevées sur les activités minières.