Le gouvernement sud-africain envisage de mettre en place de tribunaux destinés à protéger les femmes et les enfants contre les abus sexuels, a déclaré la ministre sud-africaine des Femmes, des Enfants et des Personnes handicapées, Lulu Xingwana, à l'occasion du lancement de la campagne "16 jour d'activisme contre la violence faite aux femmes",dimanche à Kimberley, dans la Province du Cap-Nord.
Selon Mme Xingwana, ces tribunaux doivent punir les agresseurs des femmes et des enfants et leur faire comprendre que leurs actions ne seront pas tolérées.
"Ceux qui ont commis des atrocités et de meurtres contre les femmes et les enfants doivent pourrir dans la prison. Ils ne méritent pas une caution ou une libération conditionnelle. Ils ne doivent être autorisés ni à partager les mêmes espaces avec nos femmes et enfants, ni à se promener dans nos rues. Nous exhortons aussi le ministre de la Justice à accélérer le rétablissement des tribunaux des délits sexuels", a-t-elle déclaré.
Pour Mme Xingwana, les violences contre les femmes l'orientation sexuelle demeurent "à un niveau inacceptable" et prennent des formes telles que le harcèlement sexuel, la violence, l'agression, le viol, la violence domestique et d'autres pratiques culturuelles préjudiciables aux femmes et aux enfants.
Elle a souligné la nécessité d'établir un partenariat entre le gouvernement et les organisations de la société civile pour faire face à ces violences.
Selon les statistiques publiées par le ministère sud-africain de la Police l'année dernière, les infractions sexuelles ont progressé de 2,1% pour la période 2010-2011 en comparaison avec celle 2009-2010. Le nombre des cas de meurtres visant les femmes a augmenté de 5,6%, alors que les délits sexuels contre les enfants ont été en hausse de 2,6% pendant la même période.
La campagne "16 jour d'activisme contre la violence faite aux femmes", initiative internationale née du "Women's Global Leadership Institue en 1991, a lieu chaque année du 25 novembre au 10 décembre.