Les Egyptiens affluaient mardi sur la place Tahrir dans le centre du Caire pour se joindre au "rassemblement du million" et protester contre la nouvelle "déclaration constitutionnelle" publiée jeudi dernier par le président Mohamed Morsi.
Cette manifestation a été organisée par des groupes civils et politiques, dont le mouvement du 6 Avril, la Coalition de la jeunesse révolutionnaire, le Parti des Egyptiens libres, le Parti Wafd et le mouvement Kifaya, ainsi que d'autres groupes libéraux et de gauche.
Selon la "déclaration constitutionnelle" du président, toutes les lois, décisions et déclarations constitutionnelles publiées par M. Morsi depuis le 30 juin, date de son accession au pouvoir, sont définitives et incontestables.
Qualifiant de "révolutionnaires" les décisions du président Morsi, son porte-parole Yasser Ali a fait savoir qu'aucune instance judiciaire n'aurait le droit de dissoudre la Choura (assemblée consultative, chambre haute) ni l'Assemblée constituante, qui est chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Des affrontements ont éclaté mardi matin entre les manifestants et les forces de l'ordre dans la rue Omar Makram et à proximité de l'ambassade des Etats-Unis dans le centre du Caire. Des manifestants ont jeté des pierres et la police a fait usage de gaz lacrymogène.
Selon le ministère égyptien de la Santé, les heurts survenus ces derniers jours entre les manifestants hostiles à M. Morsi et les partisans du président ont fait deux morts et plus de 440 blessés.