En janvier 2012, le Conseil des affaires d'état a publié la Proposition sur la mise en ?uvre d'un système strict de gouvernance des ressources en eau. Le 2 janvier 2013, le Bureau général du Conseil des affaires d'état a présenté les Méthodes d'évaluation de l'application du système strict de gouvernance des ressources en eau qui, explicitement, prennent en compte trois éléments pour juger si les gouvernements à tous les niveaux respectent bien les normes : la quantité totale d'eau utilisée par chacune des provinces, l'utilisation appropriée de l'eau et la qualité des ressources hydriques provenant des rivières et lacs importants.
Un mois plus tard, le ministère chinois de la Protection de l'environnement a communiqué Le XIIe plan quinquennal pour la prévention et le contr?le des risques environnementaux liés aux produits chimiques. On peut lire dans ce texte : ? La prévention et la surveillance de la pollution causée par les produits chimiques en Chine sont assez sévères. Au cours du XIIe plan quinquennal, il faudra ajuster la répartition des points de vérification, perfectionner la gouvernance, contr?ler les émissions de polluants et développer les capacités de supervision. Il faudra appeler à la construction d'un système de prévention et de contr?le des risques environnementaux qui soit actif tout au long du processus de fabrication des composés chimiques. Il faudra réduire le nombre de cas d'urgence environnementale. ?
Un autre phénomène mérite d'être souligné : des organisations environnementales publiques et privées jouent aussi un r?le d'inspecteur, devenant une force importante pour exhorter les sociétés hors-la-loi à suspendre leurs rejets illicites.
Selon Ma Jun, ancien journaliste investigateur et auteur du livre La crise de l'eau en Chine, la Chine ne manque pas de technologies ni de capitaux pour freiner la pollution de l'eau, mais de motivation. Les sanctions juridiques s'élevant à des montants médiocres du fait de l'application laxiste des lois, les entreprises préfèrent payer une amende plut?t que de rectifier leur pollution excessive. Dans ces circonstances, Ma Jun a décidé de faire conna?tre la situation au public, de sorte à ce que l'opinion publique exerce une pression sur les sociétés et les pousse à opérer des changements et à assumer leur responsabilité sociale.
Après avoir fondé en 2006 l'Institut des affaires publiques et environnementales, Ma Jun s'est mis à répertorier sur une carte électronique les données environnementales publiées à divers endroits par les gouvernements. Aujourd'hui, en prenant connaissance de la Carte sur la pollution de l'eau en Chine en ligne, les résidents de nombreuses villes peuvent avoir un aper?u de l'état de l'eau dans leur propre localité et même découvrir l'origine de la pollution hydrique.