Le mois de je?ne musulman débutera ce 9 juillet en Guinée, et pour prévenir la flambée des prix des denrées de première nécessité, durant cette période, comme c'est souvent le cas, le gouvernement guinéen a entamé une campagne de sensibilisation des opérateurs économiques, pour les emmener à importer suffisamment de vivres, a-t-on constaté sur le terrain.
Le ministre guinéen du Commerce Mohamed Dorval Doumbouya a sillonné vendredi dernier des magasins de stockage de riz, d'huile végétale et de sucre, en compagnie d'une délégation composée des cadres de son département.
Le ministre et sa suite se sont rendus ensuite au port autonome de Conakry, où d'importants stocks de vivres sont entreposés dans des entrep?ts. Des stocks destinés à être ventilés sur les différents marchés du pays, pour prévenir toute pénurie alimentaire durant la période de ramadan, selon nos informations.
Mohamed Dorval Doumbouya a durant cette tournée exhorté les opérateurs économiques à exporter suffisamment de vivres, en vue d'approvisionner les marchés. Pour que les prix soient revus à la baisse.
Pour la réussite de cette campagne de sensibilisation, les autorités du ministre du Commerce ont mis en place un comité consultatif permanent, qui aura pour tache de suivre à la loupe les stocks de vivres de leur arrivée, jusqu'à leur injection dans le circuit de distribution.
Le défi qui entoure cette mobilisation du gouvernement guinéen, c'est de parvenir à livrer au dernier consommateur le sac de riz de 50 kilogramme de riz à moins de 200 mille francs guinéens soit moins de 20 euros.
Il faut souligner qu'actuellement sur les marchés de la capitale guinéenne cette quantité est vendue à 180 mille francs guinéens dans la plupart des magasins.
Les 20 litres d'huile végétale vendus eux à 380 mille francs guinéens soit près de 40 euros devront être revus à la baisse jusqu'aux environs de 238 mille francs guinéens soit environ 23 euros, selon nos sources.
Avant de prendre langue avec les opérateurs économiques importateurs de riz et d'huile végétale, Mohamed Dorval Doumbouya avait rencontré les importateurs de farine et les boulangers de la capitale.
Durant leurs échanges, les deux parties s'étaient engagées à soulager les souffrances des ménages durant le mois de je?ne musulman qui approche. Ceci passe forcément par la vente de la miche de pain à moins de deux mille francs guinéens.
Ce qui n'est pas pour le moment le cas. Car le pain de 300 grammes est vendu à 2 mille francs guinéens soit 2 euros, et il ne serait pas évident que le poids soit respecté par les boulangers, fait remarquer un consommateur.
A ce niveau, les importateurs de farine ont été invités à livrer le sac de farine de 50 kilogrammes à moins de 250 mille francs guinéens soit moins de 25 euros.
Tout en important suffisamment de stocks. Ceux-ci ont promis de remplir leur engagement vis-à-vis de la clientèle.
"A l'allure où vont les choses, nous pensons que le panier de la ménagère sera soulagé durant le ramadan. Vu que le gouvernement s'est impliqué pour réguler la situation au niveau des prix", se réjouit Bourama Kéita, administrateur civil.