Des perspectives de coopération dans tous les domaines
M. Tian a indiqué que les BRICS et les pays africains prêtaient une grande attention à la 5e rencontre des dirigeants des BRICS, organisée à Durban cette année. Ils espèrent faire valoir les opportunités pour les BRICS et l'Afrique, et promouvoir les échanges et les coopérations tous azimuts.
Le rapport de la Standard Bank d'Afrique du Sud a aussi souligné que la croissance commerciale entre les BRICS et l'Afrique est supérieure à toute croissance commerciale dans le reste du monde. La banque a évalué que le volume des échanges entre les BRICS et l'Afrique avait atteint 340 milliards de dollars en 2012, dix fois plus qu'il y a dix ans. Elle a prévu qu'en 2015, le volume commercial dépasserait les 500 milliards de dollars, dont 60 % (300 milliards) serait réalisé par le commerce sino-africain.
Selon Jeremy Stevens, économiste de Standard Bank, il est particulièrement important pour la Chine d'exporter des produits vers les autres pays du groupe BRICS. La Chine a d'ailleurs accordé une place plus importante à l'exportation vers les marchés émergents, en particulier vers les pays susmentionnés. Parmi les dix pays ou régions de destination des exportations chinoises, sept sont des marchés émergents.
La coopération entre la Chine et les autres pays du groupe BRICS est mutuellement bénéfique. La Chine est la première source d'importation pour la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud. Elle a absorbé 20 % des exportations du Brésil, 10 % de celles de l'Inde et de la Russie, ainsi que 30 % des exportations sud-africaines.
Le démarrage de la coopération financière au sein des BRICS
En raison de leurs différents systèmes politiques et intérêts économiques, il existe actuellement de grands décalages entre les membres du groupe BRICS. Ces pays expriment des revendications différentes. Selon Wu Gang, analyste financier et économique, la Chine et l'Inde, pays fortement demandeurs d'énergie, et la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud, fournisseurs majeurs d'énergie, sont interdépendants, et s'attachent évidemment à des intérêts différents, en tant qu'acheteurs et vendeurs. La Chine et l'Inde sont par ailleurs confrontées à des différends sur l'emplacement de leur frontière. Les BRICS ne sont donc pas encore un véritable ? lingot d'or ?. Leurs différences, de même que la poursuite de leurs propres intérêts dans le paysage international, existeront encore à long terme.
Yao Zhizhong, directeur exécutif du centre de recherche sur les BRICS à l'Académie des sciences sociales de Chine, estime que ce groupe doit pratiquer une coopération en priorité dans les domaines monétaire et financier, afin de promouvoir la diversification de monnaies de réserve et d'échange à l'échelle internationale. Les membres font face aussi à des problèmes communs, liés au vieillissement, à l'éducation et à la santé. Ces questions ouvrent aussi des perspectives de coopération future.
La coopération entre les BRICS dans le domaine financier a commencé de manière prometteuse. Les pays ont discuté de l'établissement de la Banque de développement des BRICS lors du sommet, notamment à propos du règlement avec leurs monnaies nationales et de la coopération en termes de produits financiers dérivés. D'après les prévisions, en 2013, les pays en développement auront besoin d'investissements, d'un montant variant entre 1 250 et 1 500 milliards de dollars. La Banque de développement des BRICS va certainement propulser la coopération économique et commerciale et accorder un plus grand soutien financier aux pays en développement.