Dernière mise à jour à 16h34 le 08/01
Le fabricant chinois de drones, Ehang, a dévoilé mercredi le premier drone au monde pouvant recevoir un passager, ce qui pourrait aider à réaliser le rêve de longue date d’un vol quotidien automatisé de courte et de moyenne distance.
L’Ehang 184 à propulsion électrique, présenté au Consumer Electronics Show 2016 de Las Vegas, peut transporter un seul passager pesant jusqu'à 100 kg pour un vol de 23 minutes au niveau de la mer pour une vitesse de 100 km/h, a indiqué la compagnie.
Après avoir établi un plan de vol, les passagers doivent seulement "gérer" deux commandes: le décollage et l’atterrissage, chacune contr?lée par un simple clic grace à une tablette d'accompagnement.
Aucune piste n’est nécessaire car le drone décolle et atterrit verticalement.
"Grace à l’automatisation de la navigation de la 184, rendue possible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en temps réel par centre de commande de vol de Ehang. Aucune licence de pilote n’est demandée, il suffit simplement de s’asseoir et c’est le drone qui prend le relais," selon un communiqué de l’entreprise basée à Guangzhou.
Cette première représente un tournant majeur non seulement pour l'industrie des transports, mais aussi dans d'autres domaines tels que les expéditions et les soins médicaux.
Lors d’éventuels dommages pendant le vol, comme une collision avec un oiseau, l’appareil déterminera automatiquement s’il doit ou non atterrir. En cas de situation d'urgence, en un seul clic le vol peut être interrompu ou tout simplement planer dans les airs.
De plus, même si le drone est capable de se déplacer pendant les orages et d'autres conditions météorologiques extrêmes, le centre de commande peut à tout moment interdire son décollage par mesure de précaution.
Derrick Xiong, co-fondateur et directeur du marketing de Ehang, a déclaré que sa société prévoit de vendre ce drone un peu plus tard cette année entre 200 000 et 300 000 dollars l’unité, mais a reconnu qu’au départ l’engin sera plut?t utilisé dans les zones touristiques.
"Mais en fin de compte, nous espérons que les résidents pourront l'utiliser comme un moyen de transport pour un trajet court ou de moyenne distance," a-t-il noté.
Actuellement, il n’existe pas de règlements applicables pour ces produits, représentant une toute nouvelle catégorie au niveau des technologies.
"Nous naviguons dans des eaux inconnues, et nous travaillons en étroite collaboration avec les agences gouvernementales à travers toute la planète pour développer et réguler l'avenir des transports", a souligné Ehang.