Les positions des belligérants sud-soudanais restent vague sur le projet d'accord de paix, à deux jours de la date limite fixée par l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD) pour répondre à la proposition.
La semaine dernière, l'IGAD a annoncé avoir soumis à l'examen des parties en conflit une proposition révisée d'accord de paix, leur laissant jusqu'au 5 ao?t pour y répondre.
Le gouvernement n'a pas encore exprimé de position officielle sur ce projet d'accord, mais a exprimé des réserves sur quelques dispositions de l'accord, spécifiquement le partage du pouvoir pour les états du Haut-Nil, d'Unity et de Jonglei.
Cette proposition de paix accorde au gouvernement actuel la majorité parlementaire, la présidence et 53 % des portefeuilles ministériels.
Elle accorde aux rebelles les postes de premier vice-président et 33 % des portefeuilles ministériels, tandis que les 14 % restants seraient attribués aux autres groupes d'opposition, sauf dans la région du Haut Nil étendu (états de Jonglei, du Haut Nile et d'Unity) où les rebelles détiendraient 53 % des postes, contre 33 % pour le parti au pouvoir.
Le gouvernement a participé auparavant à une réunion consultative pour discuter de ce projet d'accord de paix de l'IGAD, sans toutefois exprimer de position claire mais annoncé qu'il avait formé trois comités pour étudier le document.
Le gouvernement attend "la présentation des rapports du comité avant de former une opinion claire", a déclaré le porte-parole du ministère sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei.
Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, aurait de son c?té rejeté la proposition de l'IGAD, la jugeant déséquilibrée et impropre à atteindre la paix dans le pays, selon des reportages.
Accorder aux rebelles une représentation de 53 % des voix dans les états pétrolifères du Haut-Nil, d'Unity et de Jonglei permettrait aux rebelles de contr?ler les richesses du pays, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, plusieurs organisations de la société civile sud-soudanais ont clairement exprimé leur rejet du projet d'accord de l'IGAD, tandis que d'autres ont réclamé des amendements.