Après l'attentat-suicide qui a fait 16 morts à N'Djamena, la capitale tchadienne, le week-end dernier, le gouvernement tchadien a demandé au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) de relocaliser les réfugiés nigérians en territoire nigérian, a-t-on appris lundi à Xinhua de source humanitaire.
S'adressant aux chefs des agences du Nations-Unies et des organisations humanitaires nationales et internationales oeuvrant au Tchad, le ministre tchadien de l'Administration du territoire et de la Sécurité publique, Abdérahim Birémé Hamid, a déclaré que "les étrangers sans papier seront reconduits à la frontière".
Il leur a demandé de se préparer conséquemment pour faciliter l' acheminement des réfugiés nigérians vers le camp de Baga Sola, dans la région du Lac.
Samedi, un kamikaze qui s'était déguisé en femme portant un voile intégral, s'était fait exploser au marché central de N' Djaména, capitale du Tchad. Cet attentat revendiqué par la secte terroriste Boko Haram avait fait 16 morts et 80 blessés dont 4 dans un état grave.
Le 15 juin, deux attaques-suicides quasi-simultanées avaient déjà fait 38 morts dans la capitale tchadienne.
Quelques jours après, le gouvernement tchadien avait lancé des opérations de rafle des réfugiés et mendiants étrangers vivant sur son territoire.
Les réfugiés et mendiants arrêtés ont été cantonnés dans des centres d'accueil ouverts à Baga Sola.
C'est dans cette région que le HCR et le Tchad avaient ouvert, au début de l'année en cours, un camp pour accueillir près de 5. 000 réfugiés nigérians et nigériens ayant fui les violences de la secte islamiste Boko Haram.
Le Tchad est le deuxième plus grand pays d'accueil de réfugiés sur le continent africain.
Près d'un demi-million de Soudanais, Centrafricains et des personnes d'autres nationalités y ont trouvé refuge depuis une douzaine d'années.