Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mardi tous les secteurs de la société à se mobiliser pour mettre un terme au commerce illicite d'espèces sauvages.
Il s'est exprimé ainsi dans un message publié à l'occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage. Selon lui, les organismes des Nations Unies, les Etats Membres et de nombreux partenaires du monde entier "tiennent à faire passer un message simple, mais fort : il est temps de s'attaquer sérieusement à la criminalité liée aux espèces sauvages".
M. Ban a fait ces remarques en référence au thème choisi pour l'édition 2015 de la Journée : "La criminalité liée aux espèces sauvages est une menace grave, prenons-la au sérieux ".
"Le commerce illicite d'espèces sauvages est devenu, au même titre que le trafic de drogue, la traite d'êtres humains et le trafic de marchandises contrefaites ou de pétrole, pour ne citer que ces sinistres exemples, une forme de criminalité transnationale qui met en jeu des techniques complexes ", a indiqué le chef de l'ONU, déplorant le fait qu'une demande de plus en plus forte ainsi que la corruption et la défaillance de la gouvernance contribuent à nourrir cette activité illégale. En témoignent, selon lui, le r?le croissant qu'y jouent les réseaux de criminalité organisée et les groupes armés non étatiques.
Ban Ki-moon a affirmé que le commerce illicite d'espèces sauvages fragilise l'état de droit et menace la sécurité nationale, tout en dégradant les écosystèmes et en entravant fortement les efforts déployés par les populations rurales et autochtones pour gérer durablement leurs ressources naturelles.
"Lutter contre cette forme de criminalité est essentiel non seulement pour préserver les ressources naturelles et favoriser le développement durable, mais aussi pour favoriser l'instauration de la paix et de la sécurité dans les régions en proie aux troubles, où ces activités illégales alimentent les conflits", a-t-il ajouté.
M. Ban a expliqué que pour lutter efficacement contre la criminalité liée aux espèces sauvages, il convient de mobiliser tous les secteurs de la société concernés par la production ou la consommation de produits provenant d'espèces sauvages, lesquels sont couramment utilisés dans la fabrication de médicaments, d'aliments, de matériaux de construction, de meubles, de produits cosmétiques, de vêtements et d'accessoires.
"En cette Journée mondiale de la vie sauvage, j'engage tous les consommateurs, les fournisseurs et les gouvernements à considérer la criminalité liée aux espèces sauvages comme une menace pour notre avenir et celui de la planète, une menace à laquelle il est temps de s'attaquer sérieusement ", a conclu le chef de l'ONU.