Le président nigérien Mahamadou Issoufou a accueilli mardi à l'aéroport international Diori Hamani de Niamey, les Présidents togolaise Faure Yassingbé Eyadema, et béninoise Thomas Yayi Boni.
Les deux présidents étaient venus au nom de leurs pairs africains, témoigner de leur solidarité ainsi que celle de leurs peuples respectifs au Chef de l'Etat nigérien et à son peuple, dans leur croisade contre le groupe terroriste Boko Haram.
Après un tête à tête dans le salon présidentiel avec le Président Issoufou Mahamadou, les trois Chefs de l'Etat ont eu une conférence de presse au salon de la présidence de la République.
S'adressant à la presse, le Chef de l'Etat Togolais Faure Eyadema a rappelé la solidarité de leurs pays respectifs au Niger et à son Président, tout en ayant "une pensée aux victimes des attentats terroristes de Diffa, ainsi qu'aux familles éplorées".
Les deux Chefs d'Etat ont surtout été impressionnés par le sursaut du peuple nigérien manifesté par la grande marche de soutien aux Forces de Défense et de Sécurité du 17 février 2015.
"Boko Haram est désormais une menace régionale et la réponse doit être régionale", a déclaré le Président togolais.
Intervenant à son tour, le Chef de l'Etat du Bénin Yayi Boni a affirmé que "nous sommes un même peuple d'un même espace et ce qui touche le Niger, nous touche également tous".
Le problème de Boko Haram "est devenu sérieux, dépassant les frontières du Nigéria pour atteindre un de nos voisins, le Niger qui doit désormais compter sur nos peuples", rassurait le président Yayi Boni.
Déterminés à en finir avec ce groupe terroriste, les Chefs de l' Etat nigérien, togolais et béninois ont mis à profit cette occasion, pour rehausser leur vision commune sur une nouvelle perspective de lutte contre ce groupe terroriste qui sème la panique dans l'est du Niger.
Les trois Chefs de l'Etat ont émis le voeux de plaider au niveau des Nations Unies pour que" la force mixte multinationale africaine ait une couverture légale afin de mieux combattre les maux qui minent le continent".
D'autres sujets ont également été évoqués au cours de cette conférence de presse conjointe, notamment la question de la ligne ferroviaire entre les trois pays et le problème de l'enr?lement des enfants par les terroristes.